On court plusieurs lièvres à la fois au risque de n'en attraper aucun. En réunissant les présidents des clubs dits professionnels, l'homme fort de notre football ne cherche-t-il pas à briguer un autre mandat ? Ce genre de mandat qui a fait couler de la salive au point de donner des idées et beaucoup même. Raouraoua est sur plusieurs fronts. Un seul lièvre ne lui suffit apparemment pas. Tout en étant président de l'UNAF, il lorgne du côté de la FIFA. Il est allé jusqu'à enlacer Samir Zaher, l'ennemi juré des Algériens, juste pour se porter candidat au comité exécutif de la FIFA. N'est-ce pas trop pour un seul homme ? On laisse même entendre que celui-ci est prêt à livrer bataille à l'inamovible Issa Hayatou pour le poste de président de la CAF. Raouraoua a pour le moins dire une ambition un peu démesurée puisqu'il est candidat à toutes les élections possibles. A vouloir courir autant de lièvres à la fois, il risque de laisser des plumes tout comme Benchikha qui ne s'est pas contenté de driver l'équipe nationale A. Comme tout le monde le sait, il s'occupe aussi de l'équipe nationale des locaux qui participera prochainement à la CHAN au Soudan. Un fait rarissime même si c'est lui qui a réussi à qualifier les locaux à cette coupe d'Afrique nouvellement créée. Lui aussi, en voulant faire d'une pierre deux coups, risque de tout perdre. Comme il a perdu en Centrafrique et compromis nos chances de qualification à la CAN-2012. La CHAN n'est pas non plus une mince affaire et passer le premier tour relève vraiment de l'exploit. N'est-ce pas une aventure qui risque d'être fort préjudiciable à notre football qui vient juste de sortir la tête de l'eau ? Quand les ambitions sont démesurément démesurées, les conséquences ne peuvent qu'être néfastes. A bon entendeur même si les oreilles ne sont jamais tendues, notamment lorsqu'il s'agit d'assouvir des ambitions personnelles au détriment de l'intérêt collectif.