Les autorités algériennes ont ciblé la TVA et les droits de douanes afin d'arriver à stopper la hausse vertigineuse des prix enregistrée ces derniers temps. Il est donc prévu une suspension des droits de douanes de l'ordre de 5% (TVA est de 17%) du 1er janvier 2011 au 31 août 2011, à l'importation du sucre roux et des matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaires. Une suspension de la TVA sur le sucre roux et sur les matières premières entrant dans la production des huiles alimentaires, du 1er janvier 2011 au 31 août 2011.Une exonération de l'IBS sur l'activité de production, de traitement et de distribution des huiles alimentaires et du sucre, du 1er janvier 2011 au 31 août 2011 est également prévue. Cet impôt est de 19% pour les activités de production et de 25% pour les activités de distribution. A signaler que ces exonérations temporaires et exceptionnelles de droits de douanes, de TVA et d'IBS, sur le sucre roux et sur les huiles alimentaires représentent un total de charge de 41% qui vient en déduction des prix de revient. Par ces mesures, le gouvernement prévoit une répercutions en urgence, par les producteurs et les distributeurs, des effets sur les prix de vente aux consommateurs. Une réunion regroupant le ministre du Commerce et les opérateurs concernés a été décidée à cet effet dans les prochaines heures. D'autres mesures seront également définies durant la période allant de janvier à août 2011, et ce en concertation avec les opérateurs concernés, où il sera question d' un système de stabilisation permanente des prix du sucre et des huiles alimentaires pour mettre un terme à l'avenir à toute fluctuation des cours sur le marché international. Le gouvernement a prévu également pour la même période une exonération temporaire exceptionnelle des droits de douanes et de la TVA exigibles à l'importation du sucre blanc, et ce pour venir à bout de la situation actuelle de quasi-monopole sur le marché local du sucre. Dans ce contexte, le gouvernement a rappelé à l'adresse des opérateurs, l'interdiction de se substituer aux pouvoirs publics dans l'imposition de procédures ou de délais excessifs pour fournir les grossistes distributeurs, notamment lorsqu'il s'agit de produits de base. A titre d'exemple, les grossistes sont priés de présenter aux producteurs de sucre ou d'huile alimentaire ni une documentation nouvelle ni de procéder au règlement de leurs commandes par chèque. Cette dernière mesure ne sera obligatoire qu'à la fin du mois de mars prochain. S'agissant des prix du blé fourni aux minoteries, le gouvernement rappelle que lesdits prix sont subventionnés par l'Etat et demeurent inchangés. L'autre mesure annoncée par l'Etat est relative au quota de blé tendre fourni à chaque minoterie qui passe de 50% à 60% de leur capacité de trituration, et ce dans le but de contrecarrer les spéculations apparues sur la farine. Cette mission incombe à l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC) à partir du dimanche 9 janvier courant.