, La Corée du Sud a repoussé, hier, la nouvelle offre de dialogue formulée par Pyongyang, estimant que sa voisine du Nord devait être jugée plus sur ses actes que sur ses paroles. La réaction de Séoul vient en réponse à l'annonce de Pyongyang quant à sa disponibilité à reprendre «sans condition et rapidement» des pourparlers avec le Sud. «La proposition de dialogue du Nord n'est soumise à aucune condition et il n'y a aucun doute sur les intentions réelles» de Pyongyang, selon le Comité pour la réunification pacifique de la patrie. Cette nouvelle offre de dialogue, qui fait suite à une première formulée mercredi dernier, avait été jugée samedi par Séoul plus concrète que la première. Elle semble être le signe d'un apaisement dans la péninsule, théâtre fin novembre du bombardement d'une île sud-coréenne par le Nord. Mais le ministère sud-coréen de l'Unification a indiqué, hier, qu'il rejetait cette nouvelle offre. «Il est difficile de considérer cela comme une offre sincère de dialogue», selon son porte-parole Chun Hae-Sung, ajoutant que le Nord devait d'abord montrer son sérieux concernant sa dénucléarisation. «La porte du dialogue est ouverte si la Corée du Nord fait preuve d'une attitude sincère», a ajouté M. Chun. Les tensions s'étaient brusquement avivées le 23 novembre, lorsque Pyongyang a bombardé une île sud-coréenne proche de ses côtes. Le Nord est également accusé d'avoir torpillé en mars dernier une corvette sud-coréenne dont 46 marins ont été tués. Il est à noter que Séoul a annoncé, hier, qu'il allait installer des détecteurs sous-marins près de la zone frontalière disputée pour se protéger contre une éventuelle attaque des sous-marins nord-coréens. Les détecteurs seront installés près des îles de la mer jaune situées à quelques kilomètres de la côte nord-coréenne, dont l'île Yeonpyeong, bombardée fin novembre par le Nord. Le centre de contrôle chargé d'assurer le monitoring de ces capteurs sera quant à lui basé sur l'île de Baengnyeong, la plus proche des côtes nord-coréennes. La Corée du Nord a fait preuve d'apaisement dans la péninsule en ramenant son alerte militaire au niveau d'avant la crise déclenchée fin novembre, engageant un mouvement similaire de la part des armées sud-coréenne et américaine, avait indiqué vendredi l'agence Yonhap.