Mme Fatma B. souhaitait obtenir de l'aide pour envoyer une demande de résidence permanente pour des motifs d'ordre humanitaire. Pour elle, il s'agissait d'une ultime tentative. Le Canada lui avait déjà refusé l'asile en 2001 ainsi qu'une première demande de résidence permanente en 2005. De son côté, R. Y. affirme à une journaliste avoir envoyé la demande dûment remplie et le paiement des frais administratifs de 550 dollars en mars 2006. Il évoque maintenant la possibilité que l'administration de l'immigration (CIC) ait égaré le formulaire. Il dit aussi avoir fait une demande d'accès à l'information afin de le retracer, en vain. «Le paiement a été encaissé, mais ils n'ont plus le dossier», a-t-il dit, sans toutefois pouvoir prouver cette affirmation. Une porte-parole de la CIC affirme qu'«aucun paiement supplémentaire n'a été fait». «Etant donné que CIC traite au-delà d'un million de dossiers pas année, il est possible que des dossiers se perdent», a-t-elle toutefois convenu. Mais les proches de Fatma B. ont perdu confiance en R. Y. En juin dernier, ils ont décidé de lui retirer le dossier après avoir appris que des accusations criminelles avaient été portées contre lui. R.Y. a été inculpé de complots et de mariages feints dans le cadre de l'opération C-Devancer menée par la GRC. Les policiers le soupçonnent d'avoir «conseillé ses clients sur la façon de faire pour contourner les lois régissant l'immigration au Canada en organisant, notamment, de faux mariages». F. B. soutient que son fils et elle ont versé près de 3.000 dollars à R. Y. pour préparer sa demande. «J'ai dû ramasser et ramasser», a dit la vieille dame. Or R. Y. revient encore et affirme plutôt avoir travaillé de façon bénévole pour Mme F. B. «L'argent que j'ai reçu, c'était pour les autres dossiers de son fils, à qui je donnais des conseils juridiques», a-t-il soutenu. Mais le burlesque dans cette affaire est que Le fils de Mme F. B., un certain K. B., a été arrêté en 2007 pour une affaire de fabrication de fausses cartes de crédit. En novembre 2009, il a été de nouveau arrêté dans le cadre de l'opération C-Devancer de la GRC dans laquelle figure R.Y. Les policiers le soupçonnent d'avoir fait partie d'un réseau de fraudeurs de faux documents qui utilisaient des garderies comme couverture. Entre temps, Mme Fatma vient de trouver un avocat pour prendre en charge son cas. Stéphane Handfield a envoyé une autre demande de résidence permanente au début du mois de décembre et espère qu'elle sera traitée dans les plus brefs délais. Grave délinquance à Montréal Il ne faut pas se leurrer. Les conséquences gravissimes de ce que font certains énergumènes qui n'ont d'algérien que le nom pourraient porter encore un coup dur à ce pays, déjà vilipendé par l'idéologie du désordre. Selon des informations sures ,la performance du vol est tellement citée en enseigne qu'un objet dérobé à Montréal un mardi à 14 h arrive facilement à celui qui en a fait la commande le mercredi matin à Alger. Sans philosophie ni détour, l'unique solution est un traitement policier soutenu qui est en mesure de mettre en congé définitif cette peste qui fait introduire au pays des marchandises et des voitures volées à Montréal et ses environs. Le vol à l'étalage demeure, ainsi, une spécialité par excellence, dit-on. Les cas sont multiples et celui qui veut voir le listing n'a qu'à se déplacer aux tribunaux de Montréal métropolitaine pour découvrir le décor lugubre. Dans le domaine de la fraude de toutes sortes de cartes, surtout celles de crédit, pas moins de 74 Algériens ont fait irruption sur la scène criminelle depuis le 10 juin dernier. La honte est que des sous-sols de garderies d'enfants furent utilisés pour la falsification de documents. Pour éviter toute stigmatisation qui pourrait profiter à certaines cloches, nous dirons que les Algériens ne sont ni plus bons ni plus mauvais que les autres étrangers. La seule différence est que la frappe policière dans certains pays est foudroyante si des cas semblables de vol transfrontalier s'opère. Toutefois, il reste évident de ne pas minimiser un fait particulier portant sur une quête du dollar, une quête frisant la dérive pathologique chez certains affamés. Imaginez à quelle marque appartiennent une femme et un homme avec deux enfants, un couple qui n'hésite pas à accomplir une opération de divorce blanc (drôle d'appellation). Puis, après un bout de temps, la femme entame une démarche de parrainage pour un nouveau mari se trouvant en Algérie alors que, de son côté, le mari fait la même chose pour sponsoriser une nouvelle épouse. Deux opérations qui peuvent rapporter jusqu'à 10 000 dollars (80 millions de centimes). Des consultants en immigration sont toujours là pour les accompagner. Imaginez certains rentiers ( section extérieure) qui, au lieu d'aller travailler comme les braves Mexicains et Péruviens, se trouvent, à longueur du mois, collés au consulat de Montréal en train d'attendre le conseil consultatif de la communauté algérienne à l'étranger pour y figurer. Imaginez aussi certains incapables qui ont échoué dans leur carrière professionnelle ou dans leurs boîte d'informatique se reconvertissant en scientifiques dans les tribunes d'Alger, toujours afin d'arnaquer ce pays meurtri. Aller voir à l'aéroport de Montréal où des comportements de dangerosité extrêmes se signalent à première vue et peuvent compromettre le vol d'Air Algérie. Voilà à quoi cela se résume : un passager qui paye 700 dollars le billet Alger-Montréal arrive au comptoir d'enregistrement avec trois valises, deux grosses de 32 kg chacune et une petite de 8 kg pour la cabine. Une fois la pesée faite, la dame étiquette les bagages puis les oriente vers une autre entrée spéciale pour ramener ses valises qui se trouvent, même si le poids est conforme hors normes. Il profite de la situation pour rajouter dans cette intervalle 16 kilos pour chacune des valise, puis 8 kg pour la petite valise de la cabine. Un seul passager avec 40 kg de plus — Mon Dieu ! —, ce qui fait qu'il arrive à Alger avec 108 kg. En été, Air Algérie aurait encouru des risques fatales. Aujourd'hui, nous disons comme tout le monde qu'il faille passer à la contre-attaque pour se conformer au règlement. Revenons maintenant à R.Y., celui de l'affaire C-Devancer. Les informations récoltées disent qu'il était invite aux journées parlementaires algériennes concernant l'immigration, organisées il y a une année (très bien, excellent même). Deux autres cadres comme lui y ont participé. Cela a été accompli grâce à un parent membre de l'APN et représentant d'une wilaya du Centre, le tout coordonné par un maître d'hôtel, ex-représentant d'un recherché par la justice algérienne, dans une affaire de tomate industrielle. Qui dit mieux ? Adjugé !