, Dans le cadre d'une politique d'aide à la production de lait cru, la laiterie de la Soummam a lancé pour 2010-2011 l'importation de 2 000 vaches laitières. L'opération en est à sa deuxième expédition après celle d'avril dernier. Pour l'actuelle, le lot compte 400 génisses pleines, qui vont être autant que la première attribués à des éleveurs, selon un protocole d'une durée de cinq années, remboursable sur prélèvement de 25% du lait produit. En contrepartie, la laiterie se charge de fournir toute l'aide nécessaire et l'accompagnement par une assistance à tous les niveaux (aliments, équipements, traite et stockage…). La firme qui parvient pour l'heure à produire quelque 10% de ses besoins compte arriver à se satisfaire pleinement à travers la mise en place d'un réseau de collecte. Ce dernier compte quelque 17 centres régionaux et tend à se développer pour en réaliser une dizaine d'autres pour un coût de 3 milliards l'unité. Un complexe laitier de 500 vaches est aussi en projet, de même qu'une pépinière pour 1 500 têtes sont autant de projet pour Hadj Lounis Hamtouche, le gérant de la laiterie, qui vise aussi une unité de fabrique d'aliment pour dépasser les 70 000 litres/jour et arriver au moins à 70% de sa production de lait cru. Une autosuffisance d'abord, mais aussi une épargne devises, une création d'emplois, un renfort pour l'agriculture et un objectif stratégique qui est le lait. Pour se libérer du diktat de l'importation du lait en poudre qui constitue en gros la matière première de base de toute sa production, Soummam a trouvé l'idée lumineuse. Celle-ci consiste à doter les fellahs de la wilaya et celles limitrophes de 20 000 vaches. Un nombre, selon Hadj Lounis, qui répond à la totalité de ses besoins. Il aurait voulu gérer lui-même cette opération d'envergure, mais faute de terrains adéquats, c'est vers un partenariat qu'il se lance. L'opération serait aussi complété par l'aménagement aussi d'une ferme à Hassi Lafdoul (Tiaret) La première opération a été déjà menée par M. Alaouchiche Laâla, et 400 vaches en provenance de Hollande sont déjà acquises. Pour cette opération Soummam souhaite avoir à faire à des éleveurs de métier, qui auront le grand avantage de ne rien payer cash, et ne disposer que de bonnes conditions pour recevoir la vache réputée être de bonne race. L'éleveur n'aura pour s'acquitter de la valeur des vaches (230 000 DA l'unité) qu'à livrer à Soummam le lait cru. Les vaches, de l'avis de spécialistes, sont de race identifiée et possèdent leurs cartes d'identité ; elles sont de coloris noir et blanc et marron et blanc. Elles semblent bien s'y plaire dans une ferme qui est pour l'heure inexploitée et qui exige quelques aménagements dus aux dégradations de quelques hangars. Des équipements sont dans des caisses, livrés aux aléas de la nature. Une ferme digne d'être classé de rang mondial mais improductive. Quel gâchis !