A cette eau qui vient de la nappe phréatique, s'ajoutent les eaux pluviales et celles de l'assainissement qui se déversent dans les caves. Cette situation dramatique n'a toujours pas été réglée et ce, malgré les multiples appels à l'aide en direction des autorités locales et centrales pour trouver une solution à ce problème épineux et qui du reste risque de s'aggraver avec le temps. Au cours d'une conférence de presse, les responsables du quartier crient leurs désarroi devant le mutisme des autorités qu'ils assimilent à du mépris, selon les propos de Liès Sahoui, vice-président de l'association chargé des relations avec la presse. Par ailleurs, les habitants de cette cité dénoncent avec la plus grande vigueur les nombreuses imperfections constatées, à commencer par la menuiserie (portes et fenêtres) qui sont réalisées avec du bois blanc au lieu du rouge selon le cahier des charges, ainsi que la mise en conformité dûment appliquée par une commission de daïra comme le stipule l'arrêté du 23 juillet 2009 fixant le règlement régissant les réunions de la commission de daïra chargée de se prononcer sur la mise en conformité des constructions. Les 309 logements ont été construits sur l'assiette où était implantée la cité communale durant l'époque coloniale, détruite il y a de cela quatre années suite à une opération tiroir. Lors des terrassements et des fouilles, l'entreprise réalisatrice et le bureau d'études ont constaté que sous cette cité se trouvait un système de drainage de la nappe phréatique conçu par les colons de l'époque pour évacuer le surplus des eaux et éviter tout danger. Les responsables ont totalement ignoré les règles en matière de construction en faisant fi des normes de sécurité y afférentes. Les malfaçons sont visibles telles que la robinetterie, le receveur de douche qui est posé sur une couche de sable et parfois sur des sacs de ciments, le manque d'étanchéité de la salle de bain et des toilettes, dont les eaux dégoulinent sur le voisin du bas. Ces logements ont été distribués sans qu'ils soient raccordés au gaz de ville et ce n'est que ces derniers jours que l'OPGI procède à l'installation des colonnes montantes qui n'existaient pas auparavent.