Toujours dans cette même localité, 11 familles ont été déclarées sinistrées à Haï Kattara, l'un des deux derniers bidonvilles encore existants. Aussi, 22 habitations situées au chef-lieu de wilaya, plus ou moins endommagées ou menaçant ruine, ont été recensées. Tel est le bilan encore provisoire des torrents de pluie qui se sont déversés sans interruption pendant 48 heures, mardi et mercredi derniers, et qui ont atteint un volume de 41 mm. Une commission mixte, composée d'élus APC, des subdivisionnaires de différents secteurs, la Protection civile et les services de Sonelgaz, a travaillé d'arrache-pied sur le terrain pour évaluer de manière exhaustive l'ensemble des dommages occasionnés par les fortes intempéries, a indiqué une source de l'APC. La même source ajoute qu'un important matériel adapté et utilisé pour la circonstance a été déployé (engins, motopompes, curage, etc.) ainsi qu'une équipe d'entretien chargée de l'assainissement pour faire évacuer les eaux pluviales des voies de passage et désengorger les bouches d'égouts. Outre les coupures électriques fréquentes signalées dans la daïra de Lahmar et à Bechar, ces intempéries ont provoqué par endroits plusieurs affaissements de terrain dus à la stagnation des eaux pluviales. La place de la République, au centre de la ville, est un cas parmi tant d'autres où s'est accumulée une quantité d'eau à cause de l'absence du système d'écoulement des eaux pluviales. Une situation qui n'a pas manqué de créer des désagréments aussi bien pour les passants que pour les conducteurs automobiles, gênés par les crevasses et nids de poule endommageant un asphalte dont la qualité est mise à rude épreuve par les intempéries. Si les fortes pluies vont inévitablement alimenter la nappe phréatique et contribuer à la revitalisation de la palmeraie, elles ont été, selon un responsable des services hydrauliques, d'un apport hydrique modeste pour le barrage de Djorf Torba qui a drainé une quantité de 17 millions de m3. L'oued de Béchar a charrié une crue moyenne dont les eaux, à l'instar des précédentes, fautes de digues, vont se disperser dans la nature à la sortie sud de la ville, à 13 km sur une immense étendue désertique.