,Lazizi Youcef dit S'haoula possède une voix que plusieurs artistes ont louée. De ce fait, il a été encouragé à suivre la voie de la chanson châabie. Né à Alger en 1958, Youcef impressionne lorsqu'on l'écoute exécuter un de ses morceaux, par la ressemblance de sa voix avec celle d'Amar Ezzahi. Il estime que le cheikh demeure toujours le maître incontesté : «J'ai connu Amar Ezzahi et je l'ai aimé pour sa voix, ses chansons. Tout son répertoire me fascine, surtout Mramet. D'ailleurs, lorsque je l'ai entendu l'interpréter sur scène, cela m'a donné l'envie de suivre sa trace.» C'est en 1984 que Lazizi Youcef décide de faire un tour du côté des associations châabies et même de franchir les portes de quelques locaux abritant des groupes musicaux, histoire de découvrir la vie d'artiste et mieux s'imprégner de ce genre musical populaire pour lequel il voue une grande passion. Là, il pousse un peu la chansonnette et des artistes de renoms tel que Babaya, un des élèves du regretté El Anka, n'hésitent pas à l'encourager à s'engager dans le châabi. En fait, Youcef S'haoula possède une très belle voix qui épouse parfaitement les notes du chaâbi surtout avec la chanson d'Ezzahi. D'ailleurs, lors des soirées qu'il anime à la radio ou en famille, Lazizi affiche un certain professionnalisme et un grand respect pour son art et, détail de taille, il aime le silence. En temps libre, Youcef est à l'écoute de ses cheikhs préférés Ezzahi ou El Anka auxquels il accorde beaucoup de respect. Il dira : «J'ai beaucoup de respect pour ces deux maîtres qui m'ont vraiment envoûté et j'ai beaucoup appris à travers leurs qsidat.» Les musiciens qui l'accompagnent ont une grande expérience de la scène et sont très connus dans le monde du châabi. Ils accompagnent souvent l'orchestre d'Ezzahi quand ils sont sollicités par Youcef S'haouli, ils répondent présents. Parmi eux, il y a lieu de citer : Chellal, Tafouni, Benkhodja et Chenouha et, enfin, Hadad le trardji qui ne le quitte jamais dans les tournées. Ce dernier (Hadad) confiera, pour sa part, que «le châabi a beaucoup perdu de son charme, il a été défiguré, mais je pense qu'il reprendra sa place. Avec des jeunes chanteurs comme Youcef, il sera sur rail». Malheureusement, Lazizi a fait les frais d'un éditeur peu courtois qui lui a joué un sale tour. «Il a fait sortir à mon insu une de mes chansons sur CD, à savoir Jarhag bazaf dha Meziane d'Akli Yahiatène, avec mon arrangement mais avec la photo d'Ezzahi. «Mais d'autres chansons seront sur l'album et il sera prochainement en vente», confiera-t-il optimiste.