, De tempérament modéré et calme, il était merveilleusement sage. Il ne pouvait être autrement de la part d'un grand homme exemplaire comme ce grand Monsieur Oualiken Amokrane qui n'a jamais renié ses origines, sa patrie et son pays l'Algérie. Né par le 6 avril 1933 à Alger, Oualiken Amokrane a abandonné sa carrière footballistique de professionnel sans jamais regretter son geste car pour lui, l'Indépendance de l'Algérie passait avant tout. Après avoir évolué comme inter-gauche au Club olympique de Nimes, il devait choisir soit de poursuivre sa carrière de footballeur professionnel ou de rejoindre illico-presto Tunis, le lieu de rassemblement de tous les footballeurs algériens évoluant outre-mer. Il n'attendit pas longtemps pour se décider et faire partie de l'équipe de la Liberté dans les années 1958, une formation de football dépendant du Front de libération nationale. Oualiken Amokrane était une pièce maîtresse dans l'équipe de l'Olympique nimoise. Son habileté, son aisance technique des deux pieds lui permettaient certaines sorties qui enthousiasmaient le public avec des feintes de corps étonnantes et des dribbles déroutants. C'est pour l'Olympique nimoise qu'il occupait le poste d'inter-gauche. Quelle classe de l'avoir comme joueur de football ! Quelle fougue de gagneur qu'il avait dans les terrains de football ! Une chose est sûre, il suffit d'évoquer Oualiken Amokrane, on se remémore tout de suite le djil Hendassate el Djazaïr. Son nom est lié historiquement et intimement à la DNC-ANP, une formation de football qui a beaucoup donné au football algérien et d'où ont émergé de talentueux footballeurs à l'image de Cheriki, Ould Ameur, Benbouteldja, Bouzmada Horr, Djenadi et des dizaines d'autres. Oualiken Amokrane avait une spécificité lorsqu'il était joueur de footballeur professionnel. C'était un spécialise des balles arrêtées et des tirs brossés. Des buts, il en a maqué à la pelle et quelles réalisations ! Oualiken Amokrane rentre au pays en 1962 pour fêter le jour de l'Indépendance, il signe une licence à l'Union sportive musulmane d'Alger (USMA) où il se distingue par sa clairvoyance dans le jeu. Il devint un échiquier très important avec la formation des rouge et noir et c'est justement là qu'il reçoit sa convocation parmi les Verts et Blancs par Ibrir. Il étalera toute sa classe avec brio malgré qu'il connut pas mal de petits clubs à l'exemple de la JS El Biar qui fut et demeure un véritable réservoir de talentueux footballeurs tels que Bouïche Nasser, le regretté Moha Hamid, Tahir, Bouraï et des dizaines d'autres joueurs qui ont fait le bonheur du Doyen des clubs d'Algérie, le MCA. La chose la plus marquante dans la vie de Oualiken Amokrane est qu'une fois sa carrière de footballeur terminée, il devint entraîneur particulièrement à la DNC-ANP à laquelle il fait accéder les marches de la division d'honneur de la Régionale à la Nationale une. Il eut le mérite et la gloire de remporter une coupe d'Algérie et si la mémoire est encore vivace c'est dans les Aurès (Batna) que s'est jouée la finale. Le djil Hendassate el djazaïr rétrograde en division inférieure suite à un passage mais il reviendra en 1985 parmi l'élite, une accession signée Oualiken, Medjereb. Le personnage de Oualiken Amokrane a toujours prêché l'exemple de sagesse, d'éducation, d'un grand homme avec une forte personnalité. Son apport à la juste cause dans l'équipe de la liberté plaide en sa faveur, car il savait que le projet qui a été tracé par la création d'une équipe de football chapeauté par le FLN était un idéal, un rêve qui allait porter ses fruits. Eh ! quelles fruits ! Ceux de l'Indépendance de l'Algérie. Admirable sérénité d'un sage de l'équipe nationale algérienne et quelle équipe ! La grande épopée de Lalmas Hacène, Seridi Mustapha, Belloucif, Attoui Ali, H'achouf Nordine, Melaksou, Bourouba, Zergua Mohamed et Hamiti. Amara Saïd représente pour le monde sportif une sommité incomparable. Un exemple à suivre pour la génération montante. Il a tout connu dans sa vie de footballeur. Du statut de simple footballeur à celui de footballeur professionnel. Il devint entraîneur-joueur puis sélectionneur national, président du MC Saïda, président de la FAF, président de la Ligue de footballeur dans la wilaya de Saïda, conseiller auprès du ministère de la Jeunesse et des sports. Un curriculum vitae bien soigné mais tout cela ne vaut rien devant son titre de Moudjahid acquis avec la prestigieuse formation de la Liberté. Une équipe qui a mené un combat contre le colonialisme avec comme seule arme, un ballon de football.