Les étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS), Bordj El-Kiffane, se sont rassemblés hier, à la Maison de la presse pour solliciter le soutien des journaux à leur action de revendication pour «une meilleure qualité de l'enseignement au sein de l'institut ainsi qu'une formation et un diplôme qui leur permettront de poursuivre des études supérieures». En effet, en grève depuis le 20 janvier, les étudiants de l'institut (ISMAS), réclament le remplacement du diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA), par un système reconnu qui leur permette d'aller plus loin dans leur études dans l'art dramatique et l'audiovisuel, tel que le système LMD. D'après le représentant du bureau des étudiants, le diplôme (DEUA) délivré à la fin de leurs études, n'est pas reconnu par les universités algériennes et étrangères pour l'inscription en postgraduation (magistère, doctorat), chose que seul le système LMD peut leur garantir. Il rajoute que des réunions avec des représentants des ministères de la Culture et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ont abouti à des «promesses orales» concernant l'instauration du projet LMD qui entrera en vigueur dès l'année prochaine. Malheureusement, les promotions existantes, ne seront pas concernées par ces changements. Il n'a pas manqué de déplorer la multitude de problèmes internes dont souffrent les étudiants de l'institut, tels qu'une gestion lamentable et le manque énorme de matériel. De là vient l'établissement de leur plateforme de revendications résumée en quatre points : «mettre fin au bricolage et à la mauvaise gestion des infrastructures de l'ISMAS, (budget, enseignement, équipements…) qui durent depuis la création de l'institut, une formation et un diplôme qui assure la continuité pédagogique de l'institut à savoir l'instauration du système LMD pour les promotions à venir et assurer une équivalence pour le DEUA permettant l'accession en postgraduation pour les promotions actuelles, revalorisation du statut de l'étudiant et pour finir, l'exigence de créer une académie d'art en Algérie regroupant tous les instituts et écoles de formation artistique». Des revendications, avoue le représentant des étudiants, restées jusqu'à présent ignorées totalement de la part des représentants des dits ministères.