Créée en 1999, l'Association Sportive Moustakbel Dahmouni renferme en son sein quatre disciplines, à savoir le judo, le basket-ball, l'athlétisme et le volley-ball, soit quelque 300 jeunes tous attirés par la pratique du sport et bien sûr défendre les couleurs de leur ville natale. Néanmoins, et en dépit des résultats très encourageants réussis jusque-là, cette association est totalement délaissée et risque à tout moment de mettre les clefs sous le paillasson si les autorités continuent à faire la sourde oreille, comme nous le confirment les dirigeants de ce club. «Durant dix ans d'existence, le club n'a reçu que 13 millions de centimes du fonds de wilaya. Une chose est certaine : on ne peut pas continuer comme ça, car pour le moment, on ne survit que grâce aux cotisations des dirigeants et des entraîneurs. Notre souhait cette fois-ci, c'est que notre appel trouve un écho favorable auprès des autorités », nous dira un responsable. La section la plus performante au sein de ce club reste incontestablement celle du judo, dirigée par les deux frères Benferhat, Zaïd et Lahcène, qui, bénévolement, ne ménagent aucun effort pour structurer et épanouir cette discipline, comme nous le confirme Benferhat Zaïd. «Je travaille en tant que bénévole et si j'ai accepté d'entraîner cette équipe, c'est pour la simple raison que j'ai le judo dans le sang, pour avoir déjà exercé à Alger où j'ai porté les couleurs de trois grands clubs à l'époque : il s'agit du Nahda, Casoral et Sonelgaz, où j'étais international junior. Maintenant, je suis entraîneur diplômé de 1er degré, ceinture noire 2e dan et j'ai un groupe de 160 jeunes garçons et filles que je dirige avec mon frère Lahcène. Malheureusement, on manque énormément de moyens. Mon amour pour cette discipline et la qualité des jeunes que j'encadre nous poussent chaque fois à mettre la main à la poche. Il faut savoir que l'engagement d'un seul athlète nous revient à 350 dinars, auxquels il faut ajouter l'assurance et la prise en charge totale lorsqu'il s'agit d'un long déplacement. Même si j'ai déboursé énormément d'argent, je ne regrette rien, car j'ai réussi à remettre sur le bon chemin de jeunes délinquants. En principe, les autorités doivent nous venir en aide, ne serait-ce que pour éviter à notre jeunesse toute dérive. Enfin, je remercie le P/APC qui nous assure le transport à chaque déplacement, le DJS, le président de la FAJ, Nebbah de la ligue de wilaya, sans oublier les bienfaiteurs, et à leur tête Mahiouti Djamel », soulignera Benferhat Zaïd. Il est vrai qu'avec une meilleure prise en charge, des jeunes pétris de qualités tels Rédha, Omar, Abdelmalek et autres Yasmine seront sans aucun doute un jour de futurs internationaux.