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L'inconcevable encanaillement de l'Occident officiel
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 02 - 2009

Trois fausses anecdotes : d'abord la «couverture» médiatique de la guerre contre Ghaza avec effet de loupe sur les éternuements à Sdérot et effet de gommage sur les cadavres des Palestiniens; puis la réduction de la compétence universelle de la justice espagnole pour ne pas avoir à juger des crimes de guerres israéliens, trop incommodants lorsqu'il ne s'agit pas du Zaïre et, enfin, la réaction ridicule au lancement d'un satellite « made in » par l'Iran, qualifié de menace sur la sécurité internationale.
Pour les trois, on peut parler de scandale, de justice à deux mesures et, enfin, de comique sans rires. Cela ne suffit pourtant pas. La vraie conclusion est que l'Occident s'encanaille vraiment, absolument, et ne prend même pas le soin de garder sa réputation d'intelligence redoutable contre les vendeurs indigènes de perles et de vanille. On croyait cette « géographie » souveraine de l'humanité soucieuse des apparences morales de ses arnaques, il n'en est rien. Il y a quelque chose de sinistre aujourd'hui, dans l'Occident : c'est sa grossièreté. Ce paradis à code barre semble ne même plus prendre soin de sauver son mythe fondateur, sa vitrine de dépositaire de l'humaniste et sa réputation morale, même biaisée par ses nombreuses guerres de prédations et ses colonialismes alimentaires. Du siècle des lumières, peut-on dire, et jusqu'à Sartre pour aboutir à la façon de traiter l'Iran ou de couvrir la guerre contre Ghaza, il y a tout simplement encanaillement et amoralisme. Il n'a même plus le souci de mettre les formes pour soutenir la politique des chars contre la Palestine, la pendaison de Saddam ou le parti pris conte l'Iran, signataire du TNP (traité de non prolifération nucléaire) là où un pays comme l'Inde n'est pas même inquiété alors qu'il n'a pas encore signé ce document. A la fin, au bout d'une surdose de comique sous couvert des résolutions de l'ONU ou de la sécurité internationale, on se retrouve, nous gens du Sud, vraiment seuls. Coincés entre le « Sud » de ceux qui veulent que l'Occident finisse en miette à manger, et cet Occident qui ne garde même plus l'honneur d'avoir inventé la machine à vapeur. On voudrait tant se souvenir de ses livres et de ses mythes, mais faut-il s'y astreindre lorsque l'Occident, lui-même, les traite comme du papier hygiénique ? Comment convaincre les nôtres de la modernité et de son esthétique aujourd'hui, lorsque les porteurs de lumières en Occident ne sont plus que des voleurs d'électricité ?
La conclusion est pompeuse, mais elle est vraie : le monde a changé. On peut s'imaginer, aujourd'hui, le naufrage de Robinson Crusoé, l'homme blanc sur une île et sa domestication de Vendredi, sous une nouvelle version : Robinson refusant de lui apprendre quoique ce soit, volant les 98 cocotiers de l'île en lui laissant deux mètres carrés et les deux palmiers restants, l'accusant de menacer la sécurité de l'île lorsque Vendredi arrive à fabriquer un rabot ou une scie, racontant la robinsonnade en insistant sur les animaux de l'île et pas sur le seul être humain qui la partage avec lui, l'accusant de tenter de le prendre en otage pour demander une rançon, de fabriquer de la poudre noire en enrichissant l'uranium, de lancer des satellites avec des lance-pierres, de porter un pagne ostentatoire... etc. Avec cette infamie finale d'une version écrite de la robinsonnade où le Vendredi a droit à une seule phrase unique le long de cet Ushuaïa. Une seule phrase impossible, comme le banal perroquet de ce mythe bouleversé.


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