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Histoire de balances
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 02 - 2009

Les importations augmentent. Les exportations chutent. La balance des paiements frôle le rouge, même si la balance commerciale continue de faire illusion.
Le premier chiffre de l'année est tombé comme une massue. Ce qu'il révèle est préoccupant, mais ce qu'il laisse entrevoir est encore plus inquiétant. Car si la situation économique du pays, à l'heure actuelle, se révèle difficile, la tendance sur le long terme, elle, suscite les plus grandes inquiétudes. Une tendance qui montre une dépendance de plus en plus grave envers les exportations d'hydrocarbures, alors que le discours officiel porte précisément sur la nécessité de bâtir une économie équilibrée. En parallèle, le pays subit une régression continue du système de production. Comme si l'Algérie avait définitivement abandonné l'idée de mettre en place une démarche de développement crédible.
Selon des statistiques officielles, les recettes des exportations algériennes durant le mois de janvier 2009 couvrent à peine les importations. Le centre national de l'informatique et des statistiques de la douane a annoncé que l'Algérie a exporté pour 4.07 milliards de dollars en janvier, et importé pour 3.07 milliards.
L'excédent commercial ainsi annoncé est de un milliard de dollars, en baisse de 72 pour cent par rapport à celui de janvier 2008. Mais en réalité, le pays ne dégage pas d'excédent en devises, car le milliard restant est absorbé par la balance des services, qui reste largement déficitaire. Entre différents remboursements, frais financiers, bénéfices des entreprises étrangères, transferts sociaux et autres, les devises sortent à la pelle. Si on en croit la tendance observée en 2008, le montant mensuel des transferts hors marchandises se rapproche du milliard de dollars. Cela signifie clairement que non seulement le pays ne dégage pas d'excédent en devises, mais qu'il va commencer très bientôt à puiser dans les réserves de change !
Car à côté de ces chiffres, il y a, encore une fois, le poids des tendances constatées depuis la mi-2008, et qui se confirment. D'une part, les importations augmentent à un rythme régulier, en quantité et en valeur, et le pays ne peut plus s'en passer sans risquer un dérapage social grave. D'autre part, les exportations se contractent, et rien ne laisse envisager un redémarrage des prix du pétrole dans l'immédiat, pour espérer dégager une marge positive de la balance des paiements et maintenir des réserves de change consistantes.
Janvier 2009 restera, à ce sujet, comme une étape clé dans l'évolution économique du pays. C'est le moment où les exportations, en baisse, et les importations (biens et services), en hausse, se retrouvent au même niveau. A partir du premier trimestre, le solde de la balance des paiements pourrait donc se retrouver dans le rouge.
Autre sujet d'inquiétude : malgré une baisse de 36.4 pour cent par rapport à janvier 2008, les exportations d'hydrocarbures représentent 97.64 pour cent des exportations. Autrement dit, les exportations hors hydrocarbures ont, elles aussi, baissé. Elles représentent 2.4 pour cent de la valeur des exportations. Mais même ce chiffre doit être ramené à sa juste valeur, car la moitié des exportations hors hydrocarbures sont en fait constitués de produits dérivés d'hydrocarbures !
Enfin, autre signe de l'indigence économique algérienne : le paiement cash reste dominant dans le financement des importations. Il atteint 83,16%, contre seulement 12,51% du volume global des importations financé par les lignes de crédit. Cela montre clairement que les importateurs algériens restent incapables d'imaginer des montages financiers élaborés, alors même que la plupart des entreprises dans le monde souffrent de surproduction et cherchent à écouler leurs produits à tout prix, en offrant toutes les facilités possibles.
Face à cette évolution, que fait le gouvernement ? Il a d'abord nié la crise, affirmant qu'elle n'aura pas d'impact sur l'Algérie. Ensuite, il a tenté de lancer des mesures bureaucratiques pour contrôler la dérive, des mesures dont l'effet sera, le plus souvent, destructeur. Mais une autre réalité s'impose : le gouvernement n'a plus de prise sur la situation. Il est condamné à subir, et à tenter des rattrapages lorsqu'il sera trop tard.
Par ailleurs, ce n'est pas tant la baisse de la valeur des exportations qui constitue en elle-même un sujet d'inquiétude. Il en est de même pour la hausse des importations. Le plus grave, c'est ce sentiment que l'Algérie a déjà vécu la même expérience, sans en tirer la moindre leçon. Le pays a déjà vécu, au début des années 1980, une période faste, due à des prix du pétrole élevés, suivie d'une période de vaches maigres. Après cette première crise, le pays avait engagé un vrai débat politique, et tenté une démarche osée. Cette fois-ci, l'Algérie semble résignée, comme si elle était dépourvue du moindre projet politique. Même les élections présidentielles n'ont pas donné lieu à la moindre confrontation d'opinions. Mais peut-être faudrait-il avoir de vraies élections pour avoir de vrais débats.


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