La rencontre, tenue hier au siège de l'APC, qui devait se pencher sur le dossier du «mouvement de protestation initié par les taxieurs depuis mercredi dernier», en présence des membres de la commission de circulation et des trois syndicats représentatifs des taxieurs de la wilaya de Constantine, affiliés en l'occurrence à l'UGTA, l'UNACT, et l'UGCAA, ainsi que des représentants des taxieurs grévistes, a abouti à « la mise sur pied d'une commission mixte dont la mission consiste à sortir sur le terrain pour étudier toutes les voies possibles pouvant désamorcer la crise ». Le S.G. du syndicat des taxieurs affiliés à l'UGTA nous apprendra à sa sortie de cette rencontre que des propositions ont été soumises à la commission, « à l'exemple de la création d'une station pour les taxieurs de la nouvelle ville Ali Mendjeli, autre que celle domiciliée à la place Khemisti (désertée par tout le monde), et ce au niveau de l'avenue Achour Rahmani Chérif, ou le long des 'S'' de l'avenue Aouati Mostepha, ainsi qu'une autre station pouvant contenir au moins une dizaine de taxis (tout juste pour débarquer ou prendre des clients) au niveau de la rue Chitour ». En sus, « il a été décidé de procéder en urgence à l'aménagement de la station Boumezzou », dont le lieu pourrait arranger les affaires des professionnels et les besoins des usagers vu son emplacement stratégique. Mais, pour les contestataires qui veulent obtenir le droit de stationnement n'importe où et n'importe comment, c'est-à-dire à la demande du client, il doivent bien déchanter. Car, les autorités locales demeurent « intransigeantes » sur la question. « Le stationnement est réglementé, et nous ne tolérerons aucun dépassement à ce sujet », souligne un haut responsable des services de sécurité. Ajoutant dans ce sillage que « la police n'invente rien, et ne fait qu'appliquer les décisions, prises dans ce sens par la commission spécialisée en la matière ». En un mot, les autorités administratives conseillent aux chauffeurs de taxis « de rejoindre leurs stations réglementaires, et cesser de vouloir à tout prix occuper les artères du centre ville. Car, précise-t-on, c'est aux taxieurs d'occuper les espaces qui leur sont réservés pour habituer la clientèle à converger en leur direction ». Alors que le taxieur estime, dans ce contexte, « qu'il obéit, lui, à la demande du client ». Nous apprenons, dans l'après-midi d'hier, après concertation générale entre les taxieurs et à la lumière des promesses obtenues par leurs représentants, qu'une partie d'entre eux, ceux affiliés au syndicat UGTA notamment, ont suspendu leur arrêt de travail, suivis peu après par d'autres.