Rien ne va plus dans cette partie de l'ouest du pays qui vient d'être secouée par des turbulences. La région ouest du pays vit ces derniers jours au rythme d'une incessante agitation. Le spectre d'une explosion sociale est perceptible. En effet, de violentes émeutes ont éclaté hier à Mostaganem, à la suite de la décision de délocalisation des commerces situés au niveau du quartier dit «Aïn Sefra» dans la wilaya de Mostaganem. Aussitôt la décision exécutée, les commerçants sont sortis dans la rue. De violentes émeutes, auxquelles se sont opposées les brigades anti-émeutes, ont secoué plusieurs quartiers de la capitale du Dahra. Au dernier bilan, les dégâts sont importants. L'agence locale de la Badr a été endommagée suite à des actes de vandalisme. Jusqu'à l'après-midi d'hier et du fait du climat de tension, un impressionnant dispositif de sécurité a été mis en place. Quant aux taxieurs d'Oran, ils sont plus que déterminés à poursuivre leur mouvement de grève qu'ils ont entamé samedi. En effet, au deuxième jour de la protestation la ville d'Oran a presque été paralysée. La présence des taxis se fait rare et le spectre d'une grève illimitée se profile à l'horizon après le semblant d'échec de la réunion marathonienne tenue samedi avec les responsables de la direction des transports de la wilaya d'Oran. La rencontre a pourtant été sanctionnée par un consensus devant aboutir à l'éventuel gel de contrat portant sur la mise en circulation de 1000 taxis et dont le dossier est entre les mains de la direction des transports. Aussi, la même rencontre a retenu le principe de maintenir en instance la délivrance des autorisations d'exploitation de taxis. Les chauffeurs mécontents ne voient pas du bon oeil les résolutions de la rencontre de samedi. «La réunion a été un échec du fait que seulement deux revendications ont été retenues», ont dénoncé plusieurs taxieurs qui continuent à observer leur sit-in devant le siège de la radio d'Oran. Selon les chauffeurs de taxis, les revendications sont d'ordre socioéconomique, notamment celle de l'effacement des dettes fiscales. «Ce sont là les revendications les plus importantes sur lesquelles les responsables du secteur des transports doivent se pencher sérieusement», ont insisté les protestataires. De l'autre côté, une telle démarche ne peut être entérinée et décidée qu'après l'intervention et l'aval des autorités hiérarchiques.