Le directeur du CHU de Constantine, M. Zermane, n'a pas tardé à réagir aux accusations et autres problèmes de gestion soulevés par les membres du syndicat algérien des paramédicaux (SAP), dans leur conférence de presse tenue dimanche passé 8 mars. «C'est de la manipulation, c'est de la déstabilisation, s'est écrié d'emblée le directeur du CHU qui a répondu à celles-ci lors d'une conférence de presse, tenue hier mercredi. «Il s'agit de ne pas s'engager dans une polémique stérile, a-t-il dit, parce que je n'ai pas de temps à perdre dans les palabres. Je ne cèderais pas au chantage et à l'intimidation et ne me laisserais pas conduire par ces gens qui veulent élargir leur base syndicale sur le dos de l'établissement et du malade, en faisant de la surenchère syndicaliste !». M. Zermane a tenu quand même à répondre à ses détracteurs du SAP en disant, notamment, que ce n'est pas à eux d'évaluer sa gestion, car il existe des institutions étatiques pour cela. Il les défie «de déceler la moindre faille à la DRH en matière de paie ou de primes qui sont réglées rubis sur l'ongle en respectant les échéances. Quant à l'indemnité d'intéressement, signale-t-il, on cherche à exercer des pressions sur les gestionnaires pour les intégrer aux salaires, alors que c'est une prérogative du ministère des Finances. Il donne des précisions sur la réglementation concernant la prime de performance et parle des prétentions de ses détracteurs qui exigent «d'être considérés au même rang que les médecins en demandant à être dispensés du pointage». Pour le cas du président de la structure des oeuvres sociales dont l'affaire est actuellement entre les mains de la justice, M. Zermane justifie l'impossibilité pour lui de le démettre de ses fonctions, comme l'exigent les syndicalistes tant que la justice n'a pas tranché dans l'affaire. En matière d'hygiène et de sécurité, il renvoi la balle dans le camp des praticiens, médecins et infirmiers, qui sont autant responsables que l'administration, arguant que «le tri des déchets relève de la responsabilité des médicaux et des paramédicaux». Pour la sécurité, il dira que l'administration ne dispose que de 35 agents de sécurité qui doivent couvrir les 14 hectares du terrain qu'occupe le CHU et qu'il existe aussi un poste de police à l'entrée. Allant plus loin, il déclare «qu'il a en sa possession des rapports compromettants sur de graves cas de négligences, de non assistance à personne en danger, de relève de service qui ne se fait pas régulièrement, d'abandon de service en laissant les malades livrés à eux-mêmes, de praticiens qui travaillent ailleurs, etc. «Mais pour la bonne marche de l'établissement nous avons préféré fermer les yeux et faire des concessions !», dira le directeur du CHUC en affirmant que, «en réalité, tout cela n'est que de la manipulation et de la déstabilisation !». Pour terminer, le directeur assure que sa porte restera toujours ouverte, «mais pour un dialogue constructif dans l'intérêt du malade et de l'établissement», a-t-il tenu à préciser.