Le conflit qui oppose le syndicat des paramédicaux, section de Constantine, à la direction du CHU est loin de trouver son épilogue. Les accusations fusent de part et d'autre, renseignant sur une situation dont le moins que l'on puisse dire est «explosive». Le communiqué diffusé par le SAP, dernièrement, accusant la direction de «mauvaise gestion, d'abus de pouvoir» et dénonçant «le laisser aller» au niveau de l'hôpital a suscité la réaction du directeur général, M. Zermane, qui a animé, mercredi après-midi, une conférence de presse pour «répondre aux accusations portées par le syndicat et également apporter des éclaircissements concernant certains points relevés dans le communiqué du SAP». «Pour ce qui est des salaires, tout le personnel de l'hôpital est payé avant le 15 du mois, sans exception, et il n'y a jamais eu de retard», a tenu à préciser M. Zermane, avant d'enchaîner : «Quant aux revendications concernant les primes d'intéressement et de performance dont les paramédicaux réclament l'intégration dans les salaires, cette question ne dépend pas de la direction de l'hôpital mais du trésorier de la Fonction publique qui relève, lui, du ministère des Finances et non du CHU.» En effet, le directeur général estime que le syndicat est en train de faire pression afin de récupérer une assise qui s'effrite de jour en jour. Il est à noter que le CHU compte 1569 paramédicaux dont la gestion n'a pas toujours été facile. A ce sujet, il dit recevoir chaque semaine 2 à 4 plaintes de la part des patients ou de leurs parents dénonçant le mauvais accueil et la mauvaise prise en charge de la part du personnel paramédical. «Je ne peux tolérer cette situation, c'est pour cela que des sanctions doivent être prises en cas de responsabilité avérée», a-t-il indiqué. Sur un autre registre, cette occasion a permis au directeur général du CHU, à la tête de cette structure depuis 2004, de dresser un bilan et donner un aperçu sur le plan de redressement général qui a été adopté ainsi que le programme de mise à niveau par le biais de la réhabilitation de tous les services. A cet effet, il faut savoir que le CHU a bénéficié dans le cadre d'un budget spécial «infrastructures» de pas moins de 100 millions DA dont la moitié a été dédiée aux murs de soutènement car plusieurs bâtisses menacent ruine et le reste pour la réhabilitation des blocs opératoires. Les avis d'appel d'offres seront lancés incessamment et les blocs concernés sont ceux de la chirurgie A et B au bloc Ibn Sina et de l'orthopédie. A rappeler que depuis 2004, le CHU a bénéficié d'un milliard de dinars pour l'entretien et l'acquisition de petits équipements, ce qui a permis d'équiper la majorité des services. En 2008, une opération d'extension du CAC a coûté près de 40 millions de centimes.