Le nouveau président de la FAJ, Boudjemâa Ali, n'est plus à présenter dans les milieux sportifs. Médecin de formation, ancien athlète de l'EN, champion d'Afrique en 1986, ancien entraîneur, membre fédéral et médecin de l'équipe nationale, il a pratiquement gravi tous les échelons. C'est donc fort de cette expérience qu'il a établi son plan d'action comprenant des déplacements dans les six régions du découpage géographique existant. Jeudi dernier, il était en visite à Oran, accompagné de l'entraîneur national Silini Yacine. Il a réuni les présidents des ligues de l'Ouest au Palais des sports pour exposer les grandes lignes de son programme. Le Quotidien d'Oran: Peut-on connaître l'objectif de votre visite ? Boudjemâa Ali: Avant tout, j'ai tenu, à travers ce premier déplacement, à remercier mes amis de l'Ouest pour leur confiance. Cette région est très importante pour avoir été par le passé un grand réservoir de champions de grande valeur. Par ailleurs, cette séance de travail avec les ligues de la région Ouest a pour but la mise en oeuvre de notre programme de développement et de formation. La plate-forme de travail et l'échéancier de nos rencontres périodiques afin de suivre son exécution, notamment le développement, en veillant à ce que toutes les équipes soient structurées à tous les niveaux, figuraient aussi à l'ordre du jour. Q.O.: Quels sont les grands axes de votre programme ? B.A.: Notre programme s'appuie sur les orientations du ministre de la Jeunesse et des Sports. La priorité sera donnée au développement dans toutes les régions qui devront être structurées à tous les niveaux, notamment le renforcement des ligues régionales, en donnant une importance aux jeunes catégories pour une préparation à moyen et long terme. Nous allons donc établir un état des lieux pour qu'on puisse s'inscrire dans un plan de développement et de formation. L'autre priorité reste l'amélioration et le niveau de l'équipe nationale et aussi promouvoir les jeunes espoirs afin de préparer la relève. Q.O.: Qu'en est-il de la situation de l'EN ? B.A.: Tout est rentré dans l'ordre et nous avons participé aux tournois de Marseille et de Hambourg. C'était un comportement regrettable de la part des athlètes qui étaient désorientés alors qu'ils devaient se concentrer sur les compétitions et leur carrière en restant loin des influences négatives. Maintenant, nous sommes concentrés sur le prochain championnat d'Afrique prévu pour la fin du mois d'avril aux Iles Maurice et les Jeux méditerranéens du mois de juin en Italie. L'équipe nationale est actuellement en préparation à Alger, en attendant un stage dans un pays européen. Q.O.: Que pourriez-vous ajouter ? B. A.: Pour que le judo puisse se développer, il faut un programme. Mais l'essentiel réside dans la participation de tout le monde car ce n'est pas le devenir de quelques personnes mais de toute une discipline. Il faut donc s'entendre sur une plate-forme de travail que nous devrons respecter. Il faut faire en sorte de ne pas délaisser la formation. Au sein de la fédération, il y a une répartition des tâches et chaque commission doit exécuter son programme de concert avec les directives du MJS.