Le meurtre du jeune Algérien, tué par balle le 14 mars dernier dans les rues de Londres, vient de connaître un rebondissement avec l'annonce de l'arrestation de deux suspects par la police britannique. Agés de 20 et 19 ans, les deux hommes qui ont été interpellés mercredi dernier, à l'ouest de Sussex, sont toujours en garde à vue dans un commissariat du nord de la capitale britannique. Selon les premiers éléments de l'enquête, il semblerait que le jeune Algérien, Abdelkrim Boudiaf, âgé de 18 ans, ait été victime «d'une erreur sur la personne». En effet, tout semble indiquer qu'il a été pris pour quelqu'un d'autre. L'autopsie effectuée lundi dernier sur la dépouille de la victime a confirmé la cause de la mort par balle. Selon les médias britanniques, le jeune Algérien a été tué par un seul coup de feu tiré aux environs de 22 h 20, dans le quartier de Tottenham, au nord de Londres, à proximité de l'hôtel Elmhurst, sur Broadwater Road. Une zone connue pour être souvent le théâtre d'actes criminels de tout genre. Ses amis, cités par la presse britannique, racontent que Karim avait l'ambition de devenir avocat. Après avoir terminé ses études secondaires avec succès, il occupait un poste à mi-temps dans une boutique, pour pouvoir intégrer dès septembre prochain le département de droit de l'université de Northampton. Un de ses amis, Cleon Reis, 23 ans, a affirmé ne pas comprendre que quelqu'un ait voulu assassiner Abdelkrim Boudiaf. Pour lui, il n'y a pas l'ombre d'un doute : «ce meurtre est le résultat d'une erreur sur la personne». Il affirme : «le tueur l'a sûrement pris pour quelqu'un d'autre. C'était un garçon gentil et toujours souriant». Le meurtre du jeune Abdelkrim, fervent supporter du club londonien Arsenal, a relancé la polémique sur l'insécurité dans les rues de Londres. En effet, la veille de ce meurtre, un autre jeune Britannique de 17 ans a été également tué de plusieurs coups de couteau dans une tentative de vol qui a mal tourné.