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Tlemcen: Les détails d'une greffe rénale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 04 - 2009

Au CHU Tidjani Damerdji au bloc chirurgical (A), dirigé par le professeur Benkalfat Mokhtar, la 8e greffe rénale (la 3e en l'an 2009), a été réalisée vendredi dérnier de 10h à 14h. La famille Bentabet, dont le grand frère suivait avec émotion la retransmission télévisée à partir de la salle de conférences, a vécu un moment historique : Bentabet Hocine, le donneur, âgé de 48 ans, a permis ce vendredi de mettre fin au calvaire de son frère, le receveur, âgé de 46 ans. Nous avons suivi cette opération chirurgicale très délicate, grâce à l'amabilité du professeur Benkalfat (en blouse blanche) avec les résidents encadrés par Bouayed Amana Allah Yacine, maître-assistant, qui nous a expliqué en détail les images qui défilaient en couleur où l'on voyait des mains agiles et des doigts alertes placer un rein «frais» puis le relier à la veine, l'artère hypogastrique, puis enfin l'uretère d'où sortira l'urine en fin d'opération. Ouf !
Ces huit greffes rénales réalisées au CHU de Tlemcen, m'expliquera le professeur Mokhtar Benkalfat, chef de service du bloc opératoire chirurgie (A), un exemple de propreté et d'hygiène, ont été réussies sans rejet, grâce au «dévouement du professeur Chaouche Hocine (67 ans) qui se déplace du CHU Mustapha Alger pour superviser et conseiller l'équipe des jeunes chirurgiens de Tlemcen qui, grâce à l'expérience du professeur Chaouch qui a réalisé plus de 250 greffes rénales, un pionnier de la chirurgie au Maghreb, sont en train de réaliser des prouesses, il s'agit de Abi Ayed, Kara, Bouallou, Nekhla, Mejdoub, Bessaâd, Saraoui, Meskouri, Rahal Sadok, du néphrologue Khemri, sans oublier le chef du bloc opératoire pour la logistique Boumediene Abdellaoui».
Revenons à cette opération délicate et de grande précision qui fut entamée à 10h du matin par l'opération de prélèvement du rein offert par le donneur (frère du receveur) dans une salle à part, la 2e opération retransmise en direct à la salle de conférences où le professeur Benkalfat discutait directement avec le professeur Chaouch qui expliquait les différentes phases du placement du rein prélevé chez le donneur et encore frais car trempé dans une solution et mis en glace.
Toujours sous l'œil vigilant du professeur Chaouch, on voyait les pinces, les ciseaux dans une «danse» rythmée lors des raccords délicats de la veine puis de l'artère hypogastrique et enfin la dernière touche de l'anastomose (accolement des 2 bouts) de l'uretère.
Quelle précision des gestes de nos jeunes chirurgiens et quelle satisfaction lorsque le rein transplanté est passé de la couleur blanche à la couleur rouge car irrigué par le sang, et quel soulagement de ces magiciens du scalpel lors de l'évacuation de l'urine... Il était 14h29, l'opération a duré 4h30, temps record, même en Europe, précise le professeur Benkalfat.
A sa sortie du bloc opératoire, le professeur Chaouch Hocine, malgré la fatigue, a bien voulu répondre à nos questions sur son parcours et sur les greffes rénales. «Je suis l'élève du professeur Tidjani Haddam, rahimahou Allah, j'ai fait mes études médicales à Alger en 1961-1967 en spécialité chirurgie thoracique et cardio-vasculaire. De 1973 à 1980, je me suis spécialisé dans les greffes rénales dans les hôpitaux de Paris Broussais, Lapitié-Salpêtrière.
En Algérie, depuis 1990, j'ai réalisé plus de 250 greffes au CHU Mustapha, Bab El-Oued, Béni Messous et Tlemcen. A votre question sur la technique utilisée, depuis 1951 la technique chirurgicale n'a pas beaucoup changé. Ce qui a changé, c'est l'appareillage, les instruments, le traitement antirejet, les médicaments tolérés. C'est une chirurgie angoissante surtout pour la personne saine qui accepte volontairement de donner son rein. C'est un long travail multidisciplinaire où interviennent les services de néphrologie où le malade est dialysé, il y a donc un travail de préparation et surtout de suivi.
Quant à votre inquiétude sur l'avenir du nombre sans cesse croissant de malades dialysés, la greffe familiale ou intra-familiale comme celle d'aujourd'hui a une limite et il faut penser à la greffe du donneur cadavérique. Il n'y a aucun problème ni religieux ni juridique et l'étape ‘urgente' c'est d'ouvrir au plus vite des centres d'urgence organisés comme celui du CHU Mustapha encore en construction».
Quant au professeur Mokhtar Benkalfat, qui est à féliciter pour ce travail marathonien, c'est la 8e greffe rénale réalisée dans son service sans rejet. Cette opération, conclut-il, revient à 100 millions de centimes en Algérie, en France elle reviendra à 600 millions de centimes soit 60.000 euros !» Les deux professeurs forment ainsi la relève pour que nos hôpitaux soient conformes aux normes internationales...


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