Se dirige-t-on vers un dénouement de la crise qui couve au sein de l'APC d'Oran depuis quelques semaines ? C'est la question que se posent bon nombre d'observateurs, au lendemain d'informations faisant état de contacts, voire de négociations entre le maire et des signataires de la motion de retrait de confiance. Contactés par nos soins, ces mêmes signataires semblent partagés entre ceux qui ont déjà répondu à la « main tendue » du maire pour rassembler les rangs de l'Assemblée et ceux qui récusent totalement l'idée, affirmant qu'ils campent toujours sur leurs positions. Selon des représentants de groupes d'élus des partis siégeant à l'APC, les négociations portent essentiellement sur les points qui sont à l'origine de la décision du retrait de confiance, notamment ceux liés à la gestion, la répartition des tâches, les relations entre les élus et le président de l'APC, etc. Ces mêmes sources affirment que le maire s'est dit prêt au dialogue pour l'intérêt de la commune et qu'il n'hésitera pas à opérer des remaniements quand l'intérêt de l'APC l'exige. « Nous aussi nous avons privilégié l'intérêt de la commune et nous lui avons donné une seconde chance. Nous espérons qu'il opérera de profonds changements », assure un des signataires. De leur côté, certains élus du FLN, signataires de cette motion, nous ont affirmé qu'effectivement des élus ont entamé des négociations avec le maire, mais qu'il s'agissait d'initiatives individuelles qui n'engagent que ces derniers. Nos interlocuteurs indiquent qu'ils attendent toujours une réponse de la tutelle à leur demande inhérente à la tenue d'une AG extraordinaire. Entre les déclarations divergentes des un et des autres, la situation aujourd'hui demeure toujours floue au sein de l'Assemblée. Seule certitude, le maire d'Oran et une bonne partie des contestataires semblent être revenus à de meilleurs sentiments. Reste à savoir maintenant sur quoi vont aboutir ces négociations. Les jours à venir apporteront à coup sûr des réponses à toutes ces questions. Pour rappel, 27 élus sur les 33 qui siègent au sein de l'Assemblée populaire communale avaient adressé il y a une semaine une motion de retrait de confiance à l'actuel président de l'APC. Des élus de l'APC avaient indiqué que la décision de recourir à ce retrait de confiance a été prise à l'issue de la réunion de chaque groupe d'élus des partis siégeant à l'Assemblée, à savoir le FNA, le PT, le RND et une majorité d'élus du FLN, parti auquel appartient l'actuel président de l'APC. Les signataires de la motion justifient leur recours au retrait de confiance, entre autres, par « le blocage au sein de l'Assemblée, une mauvaise répartition des tâches entre les élus et la dégradation de la situation au sein de la commune ».