Une semaine après la notification du retrait de confiance au maire d'Oran, rien d'officiel n'a encore été entrepris pour débloquer la situation, ce qui laisse libre cours aux spéculations au sujet du maintien ou pas de M.Sadek Benkada à la tête de l'APC d'Oran. « Je suis un élu FLN siégeant au sein de cette assemblée et je peux vous dire qu'il n'est plus possible de revenir en arrière, le quorum étant atteint et même largement dépassé. Notre démarche est réglementaire, selon ce que prévoit le code communal. Le concerné n'ayant pas encore convoqué d'assemblée extraordinaire, il revient à la tutelle de s'en charger », explique un élu FLN contacté hier, et signataire de la motion. Selon lui, la pression se poursuit, car ajoute-t-il, « la décision du retrait de confiance est motivée non pas par des considérations personnelles mais par la mauvaise gestion de la ville et la concentration des pouvoirs ». « Cela fait une dizaine de jours que l'APC est dans une situation de blocage et nous attendons toujours la tenue de cette assemblée extraordinaire qui va décider en toute souveraineté », déplore un autre élu de la même famille politique, également signataire de la motion de retrait de confiance.« Au point où nous en sommes, il est difficile de revenir en arrière. Nous avons entendu des rumeurs selon lesquelles le maire allait être maintenu mais à notre avis ce sont juste des ballons-sondes », indique un élu d'une autre formation politique, signataire lui aussi de la motion. Sans l'adhésion des autres partis politiques, le « conflit » qui était latent au sein du FLN n'aurait pas pu déboucher sur un retrait de confiance et c'est sans doute la concentration des pouvoirs entre les mains d'une minorité extraite de la majorité relative des élus de la liste FLN (13 sièges sur 33) qui a fait pencher la balance en faveur des contestataires.