«Je suis encore président du CSC et je le reste jusqu'à la tenue de l'assemblée générale réglementaire qui sera organisée à la fin de la saison comme le prévoient les textes. Là, je présenterai les bilans moral et financier et je déposerai ma démission devant la véritable assemblée générale du club qui, seule, sera habilitée à décider de l'avenir du CSC. Quant à la prétendue assemblée générale de samedi organisée avec la complicité de la DJS, je ne reconnais pas ce conclave d'opportunistes qui prétendent me destituer et je viens de déposer une requête auprès du tribunal de Constantine contre cette structure qui a bafoué les textes de la République». Telle est, en substance, la déclaration qu'a faite Mourad Mazar, le président du CSC, lors d'un point de presse hier matin. En effet, et à l'évidence, c'est un véritable bras de fer qui vient de s'engager entre Mazar et les membres de l'AG avec pour enjeu le contrôle du vieux club de la ville. Réunis samedi après-midi au centre culturel Benbadis de Constantine en assemblée générale extraordinaire, plus de 200 membres de l'assemblée générale, ou se prétendant comme tels (sur 299 composant cette instance), ont désavoué le président du CSC en lui retirant, à l'unanimité, leur confiance et en désignant à sa place un directoire composé de quatre membres chargés de gérer les affaires du club jusqu'à la tenue de l'assemblée générale élective fixée au 4 juin prochain. L'huissier de justice et un observateur requis par Mazar pour assister à ce conclave ont été forcés par les assistants de quitter la salle. Hier matin, entouré de ses partisans et des seuls membres de l'AG qu'il reconnaît, parce que, dit-il, ils se sont mis en conformité avec les textes et ont payé leurs cotisations, Mazar est apparu serein et déterminé à défier ses détracteurs. Il déterminera l'objectif de sa conférence de presse en disant: «Je veux attirer l'attention de l'opinion publique en général, l'opinion sportive et la grande famille du CSC en particulier, sur l'illégalité flagrante de cette assemblée générale, tenue en violation des textes et avec la complicité de la DJS par des gens que je qualifie de khellatine' parce qu'ils font partie du même groupe qui tient le CSC en otage depuis des lustres. Je leur dis que je suis venu pour débarrasser le club de tous ces opportunistes. Et j'irai jusqu'au bout !».