L'accusé qui comparaissait hier devant le tribunal criminel de Constantine, sous les chefs d'inculpation « d'escroquerie, d'usurpation d'identité et autres abus », a écopé de 10 ans de réclusion criminelle, peine requise par le représentant du ministère public. Le mis en cause, dont l'arrestation remonte au mois d'octobre de l'année 2006, versait en ces temps-là dans un genre d'escroquerie très accrocheur pour les victimes, des chômeurs dont le désarroi a été exploité outrageusement. Les victimes étaient soigneusement ciblées parmi les demandeurs d'emploi par voie de presse, particulièrement dans le milieu de la gent féminine. Le procédé était simple : l'accusé jetait un oeil quotidiennement sur les titres de la presse, surtout les pages de services, prenait les renseignements des demandeurs d'emploi, leurs numéro de téléphone notamment, puis prenait attache avec les intéressés pour leur faire miroiter un poste de travail conforme à leur profil professionnel. Pas moins de sept jeunes filles mordront à l'hameçon de cet escroc dès le premier contact téléphonique, prenant rendez-vous avec le soi-disant gérant d'une société, en fait fictive. Bien évidemment, celui-ci prenait le soin de leur rappeler en priorité que les frais d'inscription de dossier sont fixés à 7.900 dinars. Parfois, les choses ne se limitaient pas à cette exigence financière, quoique l'accusé affirme devant le tribunal criminel qu'il n'a fait que soutirer de l'argent à ses victimes. Mais le tribunal criminel le jugera coupable de tous les faits qui lui sont reprochés et le condamnera à 10 ans de réclusion criminelle.