Dans le but de lutter contre les dépassements, les mauvais comportements et agissements des employés, notamment la corruption, l'Entreprise portuaire d'Oran a mis en place une brigade de contrôle. «Cette brigade est composée d'agents sélectionnés par la direction et ont pour rôle de signaler tout dépassement au directeur général de l'EPO, au directeur des ressources humaines ou l'un des directeurs de l'entreprise», a affirmé M. Chemsa Mohamed, responsable du port d'Oran, invité hier au Forum hebdomadaire de la radio locale El Bahia. «Toutes les personnes victimes d'un chantage ou de pression de la part d'un employé du port n'ont qu'à se rapprocher de la direction pour déposer plainte. L'agent auteur d'abus sera suspendu et poursuivi en justice», a-t-il expliqué. L'invité de la radio a cité l'exemple d'un agent qui a été suspendu de son poste de travail pour 100 dinars. Dans le même cadre, un registre de doléances a été mis à la disposition des plaignants. Abordant un autre volet, M. Chemsa a déclaré que l'entreprise portuaire d'Oran souffre d'une insuffisance dans le matériel du traitement des navires. «Les équipements du port d'Oran, notamment les grues fixes, qui datent de plusieurs années, sont surexploitées et ne répondent plus aux normes. Elles travaillent 5 à 10 fois plus que leur capacité», a-t-il dit. «Même si on passe des commandes, il faut attendre plusieurs mois pour recevoir le matériel en raison des procédures administratives et la durée de fabrication des équipements. Les investissements inscrits en 2008 n'ont pas été acquis jusqu'à l'heure actuelle, à titre d'exemple, 4 chariots de 10 tonnes, 4 grues de 50 tonnes, 4 grues de 10 tonnes et un remorqueur», ajoutant à cela les difficultés enregistrées dans l'acquisition des pièces de rechange pour les équipements qui nécessitent des travaux de maintenance, ce qui engendre un manque à gagner pour l'entreprise.