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Finances, primes de signature, joueurs étrangers... Le président de la FAF sort le carton rouge
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 05 - 2009

L'assainissement de la gestion des clubs, la formation et le partenariat positif entre la FAF et les pouvoirs publics ont été les principaux thèmes développés par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, lors de sa première sortie médiatique depuis son élection, à la télévision nationale.
Raouaraoua a subtilement critiqué la gestion du football par les actuels dirigeants, notamment les présidents de club qui sont, en partie, responsables de la situation générale du football national et des résultats techniques qui ne sont pas à la hauteur des attentes. A ce titre, Raouraoua a signifié que plus rien ne sera comme avant avec l'instauration d'un championnat professionnel dès 2011 et la mise en place d'une réglementation à même de contrôler la gestion des clubs. A compter de la saison 2011-2012, une Ligue de football professionnel sera moise en place. Il a fait savoir qu'en concertation avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et le gouvernement, un projet de loi est en phase d'élaboration pour revoir de fond en comble la gestion du football national, cette discipline étant vouée à des dirigeants ayant mené le football à la situation dans laquelle il se débat aujourd'hui.
Contrôles des finances des clubs et des ligues par la FAF
Selon le président de la Fédération, ce nouveau texte devrait donner des prérogatives à la Fédération pour contrôler la gestion et surtout les finances des clubs et des ligues. Ainsi, à l'avenir chaque club devrait disposer d'une licence dument délivrée par la FAF, a-t-il expliqué, soulignant que tout club bénéficiant de cette licence doit se conformer à un cahier des charges. En vérité, ce procédé vise à assainir le football algérien des dirigeants parasites et rendre la gestion du football transparente.
Ainsi, Raouraoua a réitéré son adhésion aux instructions du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui avait appelé, lui aussi, à assainir le monde du sport et du football particulièrement, afin que l'Algérie retrouve la place qui lui sied dans le concert des nations. Raouraoua a rappelé les propos tenus par le chef de l'Etat sur la situation du sport en Algérie lors la campagne électorale pour l'élection présidentielle. Le président de la République avait qualifié le sport de «priorité nationale» qui doit être prise en charge en associant et en impliquant le Mouvement sportif national, estimant que les résultats enregistrés par le sport national sont «en deçà des attentes». Le chef de l'Etat s'était alors demandé «où en est le sport algérien qui est aujourd'hui dépassé par les autres nations dont les pays voisins». Il avait estimé que le sport en Algérie, notamment le football «souffre d'un problème d'encadrement», ce qui a cédé la place «au business et à la corruption» dans les milieux sportifs, avait-il dit. Et de lancer : «Que ceux qui veulent gagner de l'argent se reconvertissent dans le commerce, mais qu'ils ne se jouent pas de nos jeunes, lesquels constituent l'avenir du pays».
A cet égard, le président de la République avait considéré qu'il s'agit là d'un sujet «important» et «dangereux» en même temps dans la mesure où «la violence a envahi le sport et la jeunesse s'adonne à la drogue».
Il se trouve donc que le message du président de la République n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd dans la mesure où Raouraoua s'attèle à aller dans le même sens, à savoir redorer le blason de cette discipline, devenue aujourd'hui synonyme de violence, de corruption et de décrépitude. Raouraoua a ainsi tenu compte du message du président Bouteflika pour annoncer le début du processus de la refondation du football algérien. En somme Raouraoua a constaté qu'il y a une «opacité dans la gestion des clubs», relevant que certains présidents gèrent, à eux seuls, leurs équipes. Il a cité l'exemple des primes offertes à des joueurs contre des résultats qui ne sont pas à la hauteur des sommes déboursées. En d'autres termes, il y a à boire et à manger dans cette gestion, décriée par la FAF.
Raouraoua a aussi cité l'exemple de la Tunisie où il n'y a pas de prime de signature contrairement à ce qui se passe en Algérie où des primes dépassant le milliard de centimes sont généreusement proposées aux joueurs par des présidents de club qui vont aller chercher cet argent chez le contribuable. Pis encore, a-t-il dénoncé, ces clubs ne paient pas les impôts, ni la sécurité sociale des joueurs. C'est dans ce sens, qu'un projet de loi (décret) est actuellement en préparation au niveau du Premier ministère, l'objectif étant de mettre hors d'état de nuire ces dirigeants inamovibles ayant terni le football et qui se sont sucrés de cette discipline depuis presque une vingtaine d'années, selon le président de la FAF.
Raouraoua a également estimé qu'il est inconcevable que des présidents de clubs recrutent des joueurs avant l'entraîneur, réitérant la nécessité d'assainir le football de ces incohérences pour relancer la discipline sur de nouvelles bases.
Le recrutement des joueurs africains banni
Au volet formation, il a rappelé qu'en 1982, lorsque l'Algérie avait participé au Mondial espagnol, l'équipe nationale était constituée, dans son écrasante majorité, de joueurs locaux. Elle était renforcée par trois ou quatre professionnels. Aujourd'hui, a-t-il constaté, c'est le contraire qui se produit, l'équipe étant composée de joueurs évoluant dans les championnats étrangers. Il a fait remarquer que sur les 44 000 seniors licenciés, l'équipe nationale n'arrive pas à disposer de joueurs et continue de faire appel aux Algériens évoluant dans les clubs étrangers. «Nos clubs ne travaillent plus », a regretté Raouraoua qui a insisté sur la formation qui est «l'avenir du football national ».
Il a relevé que sur les 11 000 clubs, il y a 3 300 benjamins (-13 ans), 2 500 cadets et 40 000 juniors. «Cela dénote de l'absence de formation au sein des clubs», a encore déploré le président de la FAF. Il a ainsi obligé les clubs à s'investir dans la formation, annonçant qu'à partir de la saison prochaine (2010-2011), un championnat des -20 ans (juniors) sera régulièrement organisé dans les première et deuxième divisions. Les matches se dérouleront en lever de rideau des rencontres des seniors et c'est la FAF qui prendra en charge le transport des juniors. Une décision qui sera certainement critiquée par les clubs, lesquels ne s'intéressent qu'à la catégorie des seniors.
S'en prenant aux clubs dont le seul intérêt est «la championnite», pour reprendre les propos de Raouraoua, il a relevé que l'Etat s'est toujours engagé à aider le sport et le football. Les clubs doivent investir une partie de cet argent dans la formation qui suppose éducation des jeunes. Cela a amené Raouraoua à évoquer le marché des transferts qui sera également régulé et organisé.
En ce sens, il persiste et signe concernant la dernière disposition prise par la FAF au sujet des joueurs africains. Raouraoua a rappelé que les clubs algériens ne devaient recruter que les internationaux africains dont l'âge dépasse les 27 ans. Or, c'est l'anarchie qui se produit avec le recrutement même de joueurs brésiliens, a-t-il constaté.
Dans le même sillage, il s'est attaqué aux présidents des clubs qui font «honte» à l'Algérie. Raouraoua a avoué avoir reçu des correspondances de la FIFA et des ambassades africaines accréditées en Algérie, demandant à la FAF d'instruire les clubs algériens à honorer leurs engagements en régularisant la situation financière d'un nombre de joueurs africains ayant évolué dans le championnat d'Algérie. A ce titre, Raouraoua a affirmé que les joueurs africains dont les contrats arrivent à terme à la fin de cette saison ne seront pas autorisés à les renouveler alors que les autres quitteront l'Algérie à la fin de leurs contrats qui s'étalent jusqu'à la saison prochaine.
Le président de la FAF a insisté sur l'incorporation des jeunes, notamment les juniors au sein des équipes seniors, n'en déplaise aux président de clubs. Toujours dans le domaine de la formation, Raouraoua a rappelé que la FAF a lancé un avis d'appel à la candidature pour engager des techniciens à la direction technique nationale. Révélant que le délai de cet appel a été prorogé au 12 juin prochain, il a fait savoir que sur une centaine de candidatures, 38 ont été retenues et sont à l'étude.
Il s'agit, a-t-il précisé, de recruter des techniciens à la mesure des ambitions de la FAF en matière de développement et de formation.
L'expérience british pour lutter contre la violence
Abordant la violence et la sanction du huis clos, Raouraoua a avoué que c'est la seule disposition réglementaire permettant à la FAF de sanctionner les supporters. Il a aussi annoncé la venue d'experts de la Fédération anglaise de football au séminaire qui sera organisé prochainement à Alger sur la lutte contre violence dans les stades. Raouraoua a indiqué que la FAF compte profiter de l'expérience de ce pays qui a su contrecarre les hooligans.
Il a ajouté que la Fédération a pris des mesures en éliminant et en assainissant le corps arbitral, ce qui va dans le sens de la lutte contre la violence et la corruption. Pour ce qui est l'équipe nationale, Raouraoua a appelé les Algériens et la presse nationale à rester mobilisés derrière leur équipe et son entraîneur national, Rabah Saâdane, lequel avait demandé à être protégé, lui et sa famille, du fait de la forte pression qu'il subit à la veille du match contre l'Egypte, le 7 juin prochain. A ce propos, le président de la FAF a indiqué que le match Algérie-Egypte (éliminatoires CAN et Mondial 2010) est un match come tous les autres matches, bien qu'il revête un caractère de derby en raison de la rivalité entre les deux équipes.
Il a ainsi appelé les supporters de l'équipe nationale à bien se comporter et accueillir fraternellement l'équipe égyptienne. Il a aussi averti contre l'utilisation des fumigènes et les feux de Bengale le jour du match, ce qui pourrait amener la FIFA, qui a pris des dispositions draconiennes, à disqualifier l'Algérie.
Toujours au chapitre de l'équipe nationale, Raouraoua a fait savoir qu'il a initié une action avec les pays africains, pour amener le prochain congrès de la FIFA à voter une disposition permettant à des joueurs binationaux, ayant évolué dans les sélections du pays d'adoption, à opter pour la sélection de leur pays d'origine. Il a rappelé que la FIFA avait voté une disposition similaires en 2003, ce qui avait permis à des joueurs comme Antar Yahia, Ziani, Boutabout et d'autres à porter le maillot de l'équipe d'Algérie. Raouraoua est en contact avec des représentants de la Confédération asiatique de football, de l'Océanie et d'Amérique du Sud afin que cette disposition, contestée par les Européens, soient approuvée par la FIFA.
Raouraoua a aussi révélé qu'il s'était déplacé avec Saâdane en Espagne et ont rencontré le joueur algérien Lahcène Mehdi, sociétaire de Santander. Ce dernier a demandé un temps de réflexion, bien qu'il ait été invité à assister au prochain match de l'équipe nationale.
S'agissant des objectifs de l'équipe nationale, Raouraoua a rappelé que celle-ci dispose de tous les moyens nécessaires pour se qualifier, mais, a-t-il fait observer, ce ne sont pas les responsables de la FAF qui vont évoluer sur le terrain. Autrement dit, il a appelé à ne pas faire d'amalgame entre les responsables de la fédération et ceux qui s'occupent de l'aspect technique.


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