La station thermale de Hammam Boughrara, dont la notoriété dépasse les frontières du pays, séduit de plus en plus les curistes aussi bien par son cadre agréable que par les commodités et la qualité des soins et du service. Considérée dans la région comme le principal pôle touristique, cette station, qui est un établissement public géré par l'EGTT, met à la disposition des curistes et autres visiteurs, en plus des moyens de soins thermaux d'une capacité de 160 soins/jour et une balnéothérapie de 1.200 bains/jour, un ensemble de 30 chambres, 14 bungalows et tout récemment 16 appartements, soit une capacité totale d'accueil de 180 lits, ainsi qu'un restaurant de 200 couverts. L'affluence bat son plein avant terme (les vacances) et les difficultés de gestion de cette importante station surgissent nécessairement, notamment durant les week-ends, où celle-ci est prise d'assaut par la foule qui arrive de tous les horizons. En plus des curistes résidants, ce sont des familles venues profiter des bienfaits des eaux réputées sulfatées et bicarbonatées, favorables pour les soins gynécologiques, dermatologiques et rhumatologiques, ou simplement des jeunes et moins jeunes venus à titre individuel ou dans le cadre d'excursions pour profiter du cadre attractif le temps d'une journée ou d'un après-midi. Ils sont donc des centaines de visiteurs durant le week-end dans l'enceinte de la station, ce qui n'est pas sans poser des difficultés d'ordre sécuritaire qui risquent évidemment de ternir sa célébrité. En plus des éventuelles altercations que la haute densité humaine présente dans les lieux génère ponctuellement, l'importante présence de jeunes locaux (habitants de la commune de Hammam Boughrara) au sein de la station, dont une majorité au volant de motocyclettes bruyantes, est devenue une réelle préoccupation que le personnel tente de contrer vainement. Ces jeunes, qui trouvent en cette station le seul lieu de distraction en l'absence d'infrastructures culturelles et sportives et dont le comportement vis-à-vis des visiteurs n'est pas toujours anodin et présente par ailleurs une source de nuisance, sont devenus un souci permanent pour le personnel. En effet, malgré l'important effectif dévolu pour la sécurité, le fléau est toujours préoccupant. Arrivé avec un groupe de Sidi Belabbès dans le cadre d'une excursion, ce jeune, qui entre affolé dans l'hôtel, avec dans son sillage du sang qui coule de sa cuisse, est un exemple qui illustre bien ce fléau qui risque grandement d'avoir des retombées néfastes pour l'établissement. C'est en fait un jeune, que la victime dit ne pas connaître, qui, pour une raison obscure, lui assena un coup de couteau au niveau de la cuisse. La tâche du personnel dans ce genre de situation n'est guère aisée. Après les premiers soins et l'appel de la gendarmerie, celui-ci ne possède guère les moyens adéquats pour y faire face, notamment quand les services de la gendarmerie tardent pour arriver sur les lieux pour prendre en charge l'incident. Selon le personnel, les accidents de ce genre sont courants, notamment quand l'affluence est nombreuse, ce qui pousse nécessairement la direction à mobiliser le maximum de personnel pour la sécurité, ce qui n'est pas sans répercussion sur la qualité du service. La présence permanente des services de sécurité officiels semble ainsi être une urgence, notamment durant la haute saison où toutes les dérives surgissent. Contrairement aux idées reçues, et de l'avis des clients, sur la trentaine d'établissements que la région renferme, seuls deux établissements publics, en l'occurrence la Tafna et la station thermale de Hammam Boughrara, arrivent à offrir aux clients un service digne du nom, et ce grâce à un personnel qualifié qui fait preuve de professionnalisme. Et ce ne sont certainement pas les agissements de jeunes inconscients qui mettront à néant cette notoriété gagnée par le dévouement et le labeur.