Vingt-trois candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés hier matin, à 2 miles marins au nord-est de Ras El-Hamra, par les éléments des gardes-côtes de la wilaya de Annaba. En effet, il était 3 h 20 du matin, lorsque les éléments des gardes-côtes de l'unité 355, qui étaient en patrouille de surveillance, ont intercepté un groupe de clandestins à bord d'une embarcation artisanale, a indiqué hier, M. Zaidi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des gardes-côtes de Annaba. Repérés, les harraga, âgés entre 17 et 33 ans, n'ont pas voulu obtempéré et une course-poursuite a été engagée. Quelques instants après, le groupe en question a été arrêté. Les premiers éléments de l'enquête ont révélé que les clandestins qui avaient parmi eux un récidiviste étaient bien préparés à mener cette aventure au risque de leur vie. Selon notre interlocuteur, ces harraga avaient versé entre 3 et 7 millions de centimes pour se procureur une embarcation artisanale, un moteur, un GPS et d'autres objets jugés indispensables pour rejoindre l'autre rive de la Méditerranée. Une fois ces équipements acquis, ils se sont donnés rendez-vous dans la nuit de samedi à dimanche, sur la plage Joannot où ils ont embarqué aux environs de 23 heures à destination des côtes italiennes. Cependant, l'intervention des services des gardes-côtes a permis encore une fois d'avorter cette énième tentative et de ramener à terre ces 23 personnes pour la plupart originaires de Annaba, de Constantine, d'Alger, de Batna et de Tarf. Présentés hier, au parquet de Annaba, trois d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, notamment le récidiviste, le pilote de l'embarcation et un troisième accusé d'outrage à un élément des gardes-côtes, alors que les autres ont bénéficié de la citation directe, en attendant leur comparution prévue pour le 21 juin. L'un des 23 harraga, un mineur, a été remis à ses parents. Par ailleurs, hier vers 13 H 30, 31 autres harraga ont été arrêtés par les gardes-côtes au nord-est de Ras El-Hamra, soit un total de 54 harraga interceptés dans la même journée. Notons que les services des gardes-côtes ont saisi l'embarcation et un GPS servant pour l'orientation alors que le second moteur utilisé en cas de panne a été balancé par les clandestins à la vue des gardes-côtes. Rappelons que depuis le début de l'année, quelque 150 clandestins ont été arrêtés au large de Annaba et ramenés à terre.
