L'accusé principal, qui comparaissait hier devant le tribunal criminel de Constantine sous le chef d'inculpation de «vol commis de nuit, faux et usage de faux en documents officiels et administratifs, ainsi que détention de drogue», a vu sa peine réduite de 5 ans après la cassation du premier verdict auprès de la Cour suprême, le condamnant à 15 années de réclusion criminelle. Le second accusé dans cette même affaire, jugé par contumace sous le grief de «mise en circulation d'un véhicule sous un faux numéro d'immatriculation», a écopé de 2 ans de prison ferme, une peine alourdie comparativement à la condamnation de 3 mois de prison ferme prononcée auparavant. L'avocat général a requis 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre du premier accusé, assortie d'une amende de 100 millions de centimes, et la peine maximale par contumace pour le second accusé. Les faits remontent au mois de février 2006, lorsque l'accusé principal fut arrêté sur la route par les éléments de la Gendarmerie nationale, près de la commune de Aïn S'mara, au volant d'une voiture de marque Peugeot 505, dont la description correspondait à celle d'un véhicule volé à Annaba. L'accusé affirmera ce jour-là qu'il avait acheté le véhicule en question auprès d'un particulier dans un marché de voitures d'occasion, présentant à ce sujet une procuration et une photocopie de la carte grise, qui s'avéreront fausses toutes les deux. De plus, lors d'une perquisition dans son domicile, les gendarmes découvriront encore une vingtaine de grammes de kif, destinés à «la consommation personnelle», dira l'accusé. Hier devant le tribunal criminel, l'accusé principal reviendra sur ses déclarations et avancera que c'est le second accusé dans cette affaire qui lui a vendu la «505» à un prix de 38 millions de centimes et qu'il a passé un accord avec lui pour ne pas l'impliquer dans cette affaire, sous promesse de lui rendre son argent. Laissé en liberté provisoire, l'accusé principal le retrouvera aux environs du quartier de Bellevue, sans se douter qu'il était pris en filature par les enquêteurs. Et là, il lui sera proposé une voiture de marque Nubira en contrepartie de son argent. Un autre véhicule mis en circulation avec une fausse carte grise, d'ailleurs le second accusé sera pris en flagrant délit en train de changer la plaque d'immatriculation y afférente, avant sa remise entre les mains de l'intéressé, présent sur les lieux au moment de cette arrestation. Mais le tribunal criminel n'acceptera pas cette nouvelle version des faits et le condamnera à 10 ans de réclusion criminelle, et la saisie de la «505», ainsi qu'une amende de 12 millions de centimes. Quant au second accusé, il sera condamné par contumace à 2 ans de prison ferme et une amende de 15 millions de centimes.