Invités au tournoi international organisé par le PAC, les benjamins de l'école de football de l'USB ont fait bonne figure, se classant à la 5e place, derrière Villareal, l'ES Sahel de Tunisie, le PAC et la JSK, mais devant le MSPB, l'USMBA, l'ASMO, le CSC, Hassania Agadir, le CRB et le CABBA, des clubs qui veillent à la bonne prise des jeunes catégories, a contrario des jeunes Biskris. L'USB, en dépit des carences, aura rivalisé avec ces clubs en s'accaparant du titre de meilleure défense du tournoi avec 2 buts encaissés seulement. Entraînés par des bénévoles qui, sans moyen de transport, éprouvent souvent de la peine à les raccompagner aux premières heures du maghreb à leur domicile, la témérité, voire la bravoure des entraîneurs et éducateurs permanents que sont les Souici, Hamlaoui, Houhou, « Badi » Bouziani... aura permis à ces jeunes de soutenir la comparaison avec des formations bien encadrées. « Cela fait près de cinq années que nous activons dans des conditions lamentables, nous n'avons jamais terminé le championnat loin de la troisième place », soulignera Menoubi, le directeur technique des catégories jeunes. En présentant sa démission au président Mekihel, il dira avec amertume: « Nous avons été dans l'obligation de quitter la scène au vu de l'indifférence affichée envers ces catégories. Il faut appeler les choses par leur nom, nous ne faisons pas de la formation, mais juste ce qu'il faut pour donner des moments de plaisir à des jeunes de cette ville. En continuant à évoluer dans une telle optique, nous ne rivaliserons jamais avec l'ESS, la JSK, le CRB ou le PAC, des clubs pour qui la formation n'est pas un vain mot. Savez-vous que les jeunes catégories fonctionnent avec un budget qui oscille entre 200 et 300 millions de centimes, soit le transfert d'un Bettoumi ou d'un autre joueur de l'équipe fanion ! Menoubi nous confiera que sur les quatre bus que possède le club, aucun n'a été réservé aux jeunes catégories. Allez donc demander à des jeunes, impressionnés par le côté matériel de l'adversaire, de se concentrer sur une rencontre et de surclasser leur concurrent ». «Le hic dans tout cela c'est qu'au mercato, on a dépensé 750 millions de centimes pour le transfert d'éléments qui n'ont pas apporté le plus nécessaire et on a été obligé de puiser dans nos catégories pour relever la tête des seniors en pleine déconfiture. Faut-il continuer à avancer ainsi ? Faut-il continuer à se voiler la face ? Je ne cautionne pas une telle démarche et ce motif justifie amplement ma démission. Les jeunes ont droit à plus d'intérêt », conclura Menoubi. Si les démissions du président Mekihel, de Menoubi et de son staff sont entérinées à la veille du démarrage du championnat, l'USB mettra sans nul doute un pied au purgatoire car les dirigeants de la trempe de Ali Houhou ou d'Eymen Khereddine ne se bousculent plus au portillon. Une prise de conscience est plus que nécessaire pour éviter la crise.