Un plan de circulation routière à l'intérieur du périmètre urbain de la ville de Mécheria, le plus grand centre urbain de la wilaya de Nâama, s'avère plus que nécessaire, a-t-on constaté, pour mettre un terme à l'anarchie qui prévaut notamment au centre-ville. Pour s'en convaincre, il suffit de s'attabler un moment sur la terrasse du café de la Grande Poste pour constater cette anarchie orchestrée notamment par les poids lourds, les véhicules légers et les motocyclettes. Des artères d'à peine 5 m de large, à l'exemple des rues Salah Tayeb et Khedim Slimane, sont bloquées tout le temps par des embouteillages difficiles à désengorger, même en présence des agents de la circulation et autres feux tricolores. Plus grave encore, des semi-remorques longs de plus de 12 m, circulant en plein centre-ville, outrepassent la réglementation qui interdit pourtant leur présence en milieu urbain. Aussi, en l'absence d'un parc de stationnement pour les poids lourds, les propriétaires stationnent leurs engins devant les domiciles, gênant fortement la circulation des piétons et des enfants. Il faut noter que selon les statistiques de la SAA, 70% des accidents en milieu urbain sont provoqués par les poids lourds et les victimes sont généralement des enfants en bas âge. «J'imagine mal, dira un citoyen, un semi-remorque plein à craquer attendre son passage devant un feu tricolore et derrière toute un file de voitures. Si jamais une remorque venait à se détacher, quelles en seraient les conséquences ?». Il faut dire que les poids lourds et autres GAK ne sont pas les seuls à provoquer cette anarchie, car les motocycles apportent également leur lot de désagréments avec des échappements assourdissants qui dérangent considérablement les citoyens.