La Tunisie étant une destination privilégiée des Algériens pendant les vacances, les postes frontaliers d'Oum Theboul et celui d'El-Ayoun dans la wilaya d'El-Tarf connaissent un rush dense, pour ceux qui rentrent au pays et ceux qui en sortent en ces quelques jours précédant le Ramadan, qui n'est plus qu'à une semaine. Du coup, les postes frontaliers précités se voient débordés avec ces milliers des personnes, dont beaucoup de familles venant de différentes wilayas du pays qui sont contraints de prendre leur mal en patience avec ces formalités dont l'accomplissement peut durer plusieurs heures des deux côtés de la frontière. En ce sens, pour les habitués des départs pour des séjours en Tunisie, l'on vous dira que ces formalités sont leur phobie du fait de ces longues attentes qui gâchent un peu cette envie de repos et de quiétude recherchée, que les uns et les autres retrouvent en Tunisie avec un séjour, selon les moyens des uns et des autres, qui revient nettement moins cher que chez nous. Un couple d'enseignants avec leurs trois enfants, en partance pour la Tunisie, dira qu'ils ont pris l'habitude de louer un appartement de deux pièces, un salon, une cuisine, une salle de bain, des toilettes et un garage pour la voiture pour 45 dinars tunisiens la journée. Et pour en moyenne l'équivalent de 350 Euros, ils passent un agréable séjour d'une semaine non loin de la mer à Sousse. Alors qu'un appartement similaire revient plus cher dans une ville comme El-Kala. Les autres destinations préférées des Algériens sont bien sûr Nabeul et Hammamet, où la virée au parc d'attractions pour les enfants est incontournable. Beaucoup parmi ceux qui se rendent en Tunisie auront remarqué que la vie là bas est devenue plus chère avec, en moyenne, un repas qui revient à cinq dinars, alors qu'un menu complet revient à 10 Dinars tunisiens. Chose qui contraint plus d'une famille à préparer souvent à manger à la maison louée après des approvisionnements au marché. En somme, en moyenne 500 Euros sont amplement suffisants pour passer une semaine de vacances pour les véhiculés. La chose est beaucoup plus ardue pour les non-véhiculés qui dépensent plus du fait du transport à payer ici et là. Les gens non véhiculés éprouvent les pires difficultés pour rentrer au pays à partir de la capitale Tunis avec le diktat des clandestins qui imposent leurs prix, multipliant ces derniers par trois à destination d'El-Tarf ou Annaba avec 3.000 DA la place, alors que d'ordinaire, elle varie entre 1.000 et 1.200 DA. Les taxis, dont l'activité a été suspendue en 2004, n'ont eu depuis cette date cessé de multiplier les démarches pour travailler sur cette ligne et ce, en l'absence d'un quelconque transport en commun comme les bus ou le train. Enfin, en attendant, la destination Tunisie à de beaux jours devant elle et les Tunisiens l'auront compris.