La nouvelle émission radiophonique «Si vous étiez... maire, président du CSA/USB, directeur de l'OPGI ou encore directeur de la Sonelgaz...», que diffuse Radio Biskra chaque semaine, et qu'anime admirablement en professionnel le sympathique Youcef, a littéralement conquis le public. Cette émission, comme son nom l'indique, fait appel aux avis citoyens sur la fonctionnalité du service public en général. A sa troisième diffusion, elle suscite déjà un vif intérêt de la part des auditeurs et auditrices de tous âges. Le standard téléphonique de Radio Biskra FM est ainsi littéralement assailli par les appels à chacune des éditions. Avides de participer et de donner leur avis sur la vie en société, les auditeurs ne refusent pas de dire leur aspirations. «Si j'étais maire, je créerais beaucoup d'espaces verts et de loisirs pour les familles», dira l'un d'eux. « Je m'occuperais sérieusement de l'état des rues et de la circulation», dira un autre. Le courage du réalisateur Azzedine Zendagui dans l'approche de ces sujets divers ne laisse personne indifférent, et l'émission a même fait réagir certains responsables d'officines locales, mises à nu par les interventions des auditeurs. Pour certains d'entre eux, l'émission produite par une radio publique ne devrait présenter qu'un seul revers de la médaille (!!!). L'émission de Azzedine Zendagui, un homme pour qui les techniques de l'information n'ont plus de secret, a également valorisé au plus haut niveau cette tranche d'écoute et par là même sauvé les programmes de cette station qui a loupé cette année les distinctions du Micro d'Or, mais qui, en dépit de ce ratage, n'a pas repris certaines émissions de grand audimat, telle «Dharbet Jaza » réalisée et présentée par Abdelhamid Zekiri, journaliste à la chaîne 3 et qui tirait chaque vendredi à boulets rouges sur la violence en milieu sportif, ou encore ce petit espace d'une demi-heure pour mélomanes, que réservait à la grande musique et aux grands chanteurs de la planète l'animatrice Berbèche et qui était d'un apport culturel majeur. La Radio de Biskra n'est pas stérile en cadres mais son bouquet de réalisateurs, d'animateurs et de journalistes gagnerait des points d'audimat en se libérant des carcans qui freinent son énergie créatrice pour innover chaque jour un peu plus et répondre aux attentes de l'auditeur d'aujourd'hui.