Le Cnapest ne sera pas seul à débrayer durant la prochaine journée internationale de l'enseignant coïncidant avec le 5 octobre de chaque année. Les autres syndicats autonomes de l'Education nationale, membres de l'intersyndicale de la fonction publique, ont décidé hier d'adhérer à cette journée de contestation pour dénoncer «la dégradation soutenue et inquiétante de la situation socioprofessionnelle des enseignants». Il s'agit du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la formation (SATEF), aile Saadeli, des sections CNES, du Snapap et bien sûr du Conseil national des enseignants contractuels (CNEC). La réunion de concertation des membres des cinq syndicats autonomes tenue au milieu de la journée d'hier à Alger a été sanctionnée, sans grande surprise, par l'annonce de leur adhésion à la journée de grève du 5 octobre prochain. L'intersyndicale de l'Education veut faire de la commémoration de la journée mondiale de l'enseignant une date symbole pour contester «la précarité sociale imposée par la tutelle à des milliers d'enseignants», lance Nouar El Arbi du Cnapest. Cette journée de débrayage sera sanctionnée par un rassemblement des cadres syndicaux, prévue à partir de midi, devant le siège du ministère de l'Education nationale. «C'est une occasion pour donner un écho de la détresse des enseignants devant le marasme dans lequel patauge l'école algérienne», confie M. Saadeli du Satef. A ce propos, un rapport sur la situation de l'école élaboré par les syndicats autonomes sera présenté durant la même journée pour «mettre la lumière sur les ratages de la rentrée des classes 2009/2010». Il ne s'agit pas de la première fois où l'intersyndicale de l'Education mène des actions de mobilisation de masse pour attirer l'attention de la tutelle sur les revendications socioprofessionnelles des enseignants. Le 1er mai dernier, elle avait essayé de tenir un rassemblement de ses militants à Alger près du siège du ministère de l'Education nationale suivi d'un meeting autour des libertés syndicales et pouvoir d'achat. La plate-forme de revendications de l'intersyndicale autonome tourne autour de sept points à savoir la hausse du SNMG, la suppression de l'article 87 bis, l'augmentation du point indiciaire, l'intégration de contractuels et vacataires, une retraite de dignité, des services publics de qualité et accessibles pour tous et la garantie des libertés syndicales contre toutes atteintes de l'administration.