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Nucléaire iranien: Le management politique des mollahs
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 09 - 2009

La crise autour du nucléaire iranien n'est pas la première en son genre dans l'histoire d'après-guerre. Il y a eu Cuba (1963); l'Inde (1974); le Pakistan (1998); la Corée du Nord (2006)... et surtout celle entre les USA et l'ex-URSS (dès 1949). Celle de l'Iran d'aujourd'hui ne fait pas exception et sera vaille que vaille dépassée. La question est de savoir quel est le prochain pays qui sera accusé du même « crime ».
L'arsenal nucléaire détenu actuellement de par le monde, notamment par les grandes puissances, peut pulvériser 100 fois la Terre entière ! Une bombe thermonucléaire de plus, fabriquée par l'Iran, ne change rien à ce terrible risque encouru par l'humanité. Ce qui pose problème, c'est la nature du régime politique iranien que la communauté internationale estime incontrôlable et lui prête des velléités agressives, particulièrement envers Israël.
Les Occidentaux ne sont pas les seuls à vouloir isoler, affaiblir et faire chuter le régime des mollahs iraniens. Les régimes arabes, notamment ceux du Proche et Moyen-Orient, vivent mal la volonté de leadership de Téhéran, son influence dans le domaine religieux et son interprétation de l'Islam. C'est que bien de pays musulmans (Irak, Koweït, Palestine, Liban, Egypte, Arabie Saoudite...) font face à une influence grandissante du courant chiite soutenu par l'Iran avec toutes ses implications politiques, culturelles, cultuelles et sociales. Dans certains d'entre eux, tels l'Irak, le Liban ou la Palestine, cela finit par des affrontements violents (guerres). Ainsi, une majorité de pays de la communauté internationale se sont constitués des raisons d'isoler et surtout de maîtriser les influences du régime des mollahs iraniens. Au vu de tant de charges envers ce régime, il est légitime de s'interroger pourquoi Téhéran continue dans cette politique qui l'isole et fait de lui un paria de la communauté internationale.
Les détenteurs du pouvoir n'ignorent pas toutes ces accusations. Au contraire, ils en font un double emploi. Sur le plan interne ils l'utilisent comme une conspiration (l'ennemi extérieur) contre le peuple iranien et en font un élément de solidarité autour du pouvoir d'Ahmadinejad qui les défend. Sur le plan extérieur, ils en usent dans le jeu des rivalités entre leurs partenaires économiques et commerciaux. Conscient de sa place géostratégique dans cette région du monde, le régime iranien sait qu'il a, largement, le temps devant lui avant d'être vraiment inquiété, voire jamais inquiété.
Lorsque l'on sait que 40 % du pétrole exploité dans le monde transite par le Golfe persique, dans le détroit d'Ormuz, et que l'Iran est le deuxième producteur de pétrole au sein de l'Opep (2,6 millions de barils/jour), on mesure toute la prudence (la crainte) pour les Occidentaux à déclencher une action radicale (guerre ?) contre ce pays. Les prix du pétrole voleront à des niveaux impossibles à maîtriser et inaccessibles pour leurs industries qui en sont grandement dépendantes. L'autre inconnue redoutée par les Occidentaux, en cas de guerre contre l'Iran, est relative à la réaction des activistes islamistes et groupes terroristes dormants sur leurs propres sols. Dans ce registre, les régimes arabes n'en pensent pas moins et redoutent les désordres violents chez leurs populations dans un tel cas. Et ce n'est pas fini car, l'équation iranienne se complique davantage dans la mesure où elle est devenue, chez les Occidentaux, une sorte d'échiquier où se jouent des batailles pour d'autres enjeux stratégiques qui les opposent. Ces batailles apparaissent clairement, par exemple, dans le blocage des résolutions (sanctions contre l'Iran) du Conseil de sécurité de l'Onu par la Russie et la Chine (droit de veto).
La Russie, encerclée sur son flan est et sud-est (Georgie, Ukraine et le bouclier antimissile qui peut être réactivé) par les Occidentaux alliés des USA et membres de l'Otan, n'a aucun intérêt à aggraver son encerclement au sud en lâchant l'Iran, dernier allié dans la région (l'Afghanistan étant déjà occupé). La Chine, en pleine expansion économique et dépendante en grande partie des hydrocarbures iraniens, ne peut se «suicider» en votant un embargo commercial total contre ce pays. Ainsi, chacun des acteurs de la scène tente de tirer la « couverture » vers lui en ménageant ses propres intérêts. Et jusqu'au pouvoir politique israélien qui pousse le ridicule (et l'horreur) à justifier son occupation et ses crimes de guerre en Palestine par la «menace nucléaire iranienne» ! La caricature est tellement grossière tant il est vrai que le monde entier sait aujourd'hui qu'Israël détient plus de 200 têtes d'ogives nucléaires sans qu'il subisse la moindre remontrance ou inquiétude. Que valent les quelque 150 missiles de moyenne portée détenues actuellement par l'Iran face à la force de frappe de l'Etat hébreu. Et puis, en 1967 ou en 1973, y avait-il une menace iranienne ou arabe pour qu'Israël entre et viole la Palestine ? En 1982, y avait-il le Hezbollah à Sabra et Chatilla ? Quand l'Agence internationale de l'énergie (AIEA) a-t-elle inquiété Israël ? Le débat autour du nucléaire iranien est en train de prendre, grâce aux médias, une dimension démesurée dont les principaux bénéficiaires ne sont pas les seuls puissances occidentales et l'Etat hébreu.
Les mollahs du régime de Téhéran trouvent également leur compte : ils gagnent la sympathie des populations (et non des régimes politiques) musulmanes. Elles sont leur cible pour propager, entre autres, leur doctrine de l'interprétation de l'Islam politique. En cela, ils gagnent du terrain et demeurent fidèles au but ultime fixé par la révolution islamique lancée en 1979, celui d'instaurer des républiques islamiques là où vivent des musulmans. C'est-à-dire pratiquement à travers le monde entier.


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