En raison des conditions sous haute pression qui couvrent les régions du bassin méditerranéen et du Maghreb, conditions favorisant les vents du sud-ouest et bloquant les perturbations atmosphériques au niveau de l'océan Atlantique, qui remontent vers le nord de l'Europe, une vague de chaleur inhabituelle est observée depuis hier et devra se poursuivre, selon l'Office national de météorologie, jusqu'à la journée de jeudi. Un coup d'oeil sur quelques températures relevées hier à la mi-journée indiquait qu'elles étaient largement au-dessus des moyennes relevées pour le mois d'octobre. Ainsi pour les villes du littoral, il a fait 32° à Oran et Annaba et le mercure a atteint 33° à Alger. Par contre, à Constantine, le thermomètre a indiqué 26°. Or, les moyennes du mois d'octobre pour Oran sont estimées généralement entre 14° pour les minimales et 25,2° pour les maximales. A Alger, les maximales enregistrées durant la décennie s'étalant jusqu'en 2005 étaient de 25,9° tout comme Annaba. Quant à la ville des ponts, la moyenne des maximales était de l'ordre de 23,3° durant la même période. A l'Office national de météorologie (ONM), on estime que «cette vague de chaleur est normale» et qu'elle est considérée comme une période de transition, observée dans la région méditerranéenne. Cette transition, selon les météorologues de l'ONM, se caractérise sur le plan climatique par sa variation inter-saisonnière et inter-annuelle. En conclusion, l'Office précise que la région restera sous l'influence de cette zone de haute pression durant les prochaines journées, où on observera une persistance du ciel ensoleillé relativement chaud jusqu'à jeudi. Une baisse des températures est attendue à partir de vendredi prochain avec un léger rafraîchissement notamment dans les villes côtières avec quelques faibles pluies en liaison avec le passage d'une perturbation atmosphérique sur l'Europe. Selon un climatologue, ces températures hors saisons sont à placer au même titre que les importantes averses qui ont eu lieu à la fin septembre, des averses inhabituelles alors qu'on était au tout début de l'automne. Pour lui, ces perturbations dans la configuration traditionnelle de la carte climatique touchent principalement la région du bassin méditerranéen en raison de sa position tampon entre les vents glaciaux en provenance du pôle Nord et les basses pressions engendrées au niveau de l'activité au-dessus de l'océan Atlantique. «Les chamboulements dans les saisons et le changement remarqué dans les zones à haute pluviométrie en sont la preuve concrète», devait-il conclure.