La commune de Sabra (20 km à l'ouest de Tlemcen), après celle de Maghnia, considérée comme une région oléicole, s'attend à une bonne récolte. Cette dernière fera renaître une ambiance de joie où agriculteurs et ouvriers agricoles se permettront le rêve de réaliser une récolte importante. Mais si, dans la commune de Sabra, l'espoir d'engranger certaines quantités d'huile d'olive est permis, il n'en est pas de même pour la commune voisine de Bouhlou (7 km de Sabra). En effet, il paraît que la teneur en huile du fruit est inférieure à ce qui était escompté. M. Boughrara Mustapha, l'un des plus jeunes propriétaires agricoles, oléiculteur à Bouhlou, a remarqué que «le problème de l'irrigation des vergers, qui sont en grande partie constitués de pommiers, oliviers, poiriers, etc. se pose avec acuité à cause de l'absence de l'électrification agricole». Car, ajoute-t-il, les fellahs de la région, qui n'ont pas d'autres sources d'eau que les camions-citernes pour irriguer leurs champs, ne peuvent utiliser leurs pompes dans les puits et forages. Il cite à titre indicatif la région de Bouhlou-Drabine qui compte à elle seule près de 150 hectares d'olivier et qui n'a pas été retenue par les services de l'industrie et des mines dans le programme présidentiel de l'électrification agricole lancé il y a à peine deux mois dans la région. «Les agriculteurs de Bouhlou-Drabine voient ainsi s'écrouler toutes leurs espérances au regard du spectre de la sécheresse, de laquelle découlent de désastreuses conséquences». Certains d'entre eux se sont rapprochés de notre journal pour exposer l'inquiétant problème auquel ils font face : ils se demandent, entre autres, pourquoi les services agricoles écartent-ils leurs terres du programme d'électrification agricole. Ils lancent un appel urgent aux autorités, avec à leur tête le wali, en vue d'une prise en charge adéquate de leur problème. Ce sont ainsi plusieurs centaines d'agriculteurs qui ont mobilisé toutes leurs ressources pour travailler leurs terres mais qui redoutent de tout perdre. Signalons qu'après plusieurs années de semi-sécheresse, les pluies de cet automne 2009 semblent de bon augure. Un vieil adage de chez nous («El-am ala khrifou») signale que la réussite d'une saison agricole dépend de la pluviométrie de l'automne... Et cet adage a été rarement démenti.