Le blocage des comptes bancaires des oeuvres sociales de l'APC de Constantine n'est pas près de trouver une issue heureuse, qui pourrait répondre aux besoins de plus d'un millier de travailleurs. Donc, le statu quo persiste à ce niveau, et ce malgré les initiatives de ces derniers jours pour désamorcer la crise et trouver un terrain d'entente entre les syndicalistes. Pour rappel, les syndicalistes de l'UGTA et ceux du SNAPAP sont récemment tombés d'accord sur la constitution d'une commission mixte, et un PV fut dans ce sens adressé aux services de la wilaya pour l'obtention d'un agrément. Enfin, tout semblait rentrer dans l'ordre, et la nouvelle a été accueillie avec une grande satisfaction par les travailleurs, qui voyaient là le bout du tunnel après un blocage des oeuvres sociales durant près d'une année et demie. Hélas, au dernier moment, il y eut un revirement de la situation. C'est une aile dissidente de la section UGTA, qui a été installée l'été dernier par un bureau «parallèle» de l'union locale centre de l'UW.UGTA, à l'issue d'un retrait de confiance formulé contre le président en exercice, qui émet aujourd'hui des réserves sur la légalité de cette commission mixte. Un recours, dont nous avons copie, a été introduit par cette section dissidente auprès de la wilaya à travers lequel on demande l'annulation de la procédure d'obtention de l'agrément autorisant l'activité de la nouvelle commission des oeuvres sociales de l'APC de Constantine, mettant en exergue plusieurs irrégularités procédurières, ainsi que l'existence préalable d'une commission dûment habilitée à exercer ses missions sous la présidence de M. H. Mouadji, réhabilité dans ses fonctions à l'issue d'une enquête des services de la brigade économique sur la gestion des oeuvres sociales, précisent les dissidents de la section UGTA. Par ailleurs, ces derniers s'insurgent contre la décision du maire relative au gel du compte bancaire des oeuvres sociales depuis le mois d'octobre 2008, et lancent un appel aux pouvoirs publics et au syndicat de tutelle pour débloquer la situation. Le maire est conforté dans sa décision «au vu des profonds déchirements syndico-syndicalistes», comme il l'a lui-même souligné dans une précédente intervention à ce sujet, et les développements enregistrés ces derniers jours sont là pour lui donner entière raison dans sa démarche. Constat : les oeuvres sociales subissent le pourrissement des luttes intestines qui minent les relations entre syndicalistes, au grand dam des travailleurs qui voient passer, encore, la possibilité de profiter des oeuvres sociales à la veille de l'Aïd El-Adha.