Au regard de la situation qui prévaut au sein de la commune d'Agouni Gueghrane, personne ne peut prédire la destinée de cette municipalité qui s'installe dans un statu quo des plus énigmatiques. En effet, le bras de fer enclenché depuis plus de trois mois persiste encore. Les parties en conflit campent toujours sur leurs positions au détriment de l'intérêt de la population qui subit le chantage des luttes. La situation se corse de plus en plus et de jour en jour, après l'échec de nombreuses tentatives d'installation de l'exécutif. À ce jour, l'assemblée a été réunie sur convocation de son président à cinq reprises. Les délibérations issues de ces réunions successives ont toutes été invalidées par le chef de daïra des Ouadhias au motif de “non-conformité avec les textes en vigueur”. Un autre élément est venu rendre encore plus complexe la situation de cette collectivité. Il s'agit de la démission inattendue du 2e élu de la liste du Parti des travailleurs. Ce qui a contraint le premier magistrat de la commune à convoquer, le 29 mars dernier, l'ensemble des élus y compris les démissionnaires. Une manière de faire passer la délibération et dénouer la crise. Mais, hélas, sans résultats. L'assemblée a été boudée par cinq de ses neuf membres. Même scénario lors de la 2e réunion consécutive, convoquée pour le 1er du mois en cours et qui a abouti à un blocage systématique de l'assemblée. Les citoyens vivent toujours dans l'expectative. Et au rythme où vont les choses, le dénouement de la crise n'est pas pour demain. M. S. B