Apparemment, les pouvoirs publics semblent décidés à venir à bout des constructions érigées illicitement à travers les communes de la wilaya de Chlef. Ainsi, après l'opération d'éradication des bidonvilles qui ceinturent la ville de Chlef, est venu le tour de la ville côtière de Ténès. En effet, au cours de la matinée de jeudi, des bulldozers sont entrés en action pour démolir une vingtaine de taudis situés à la sortie ouest de la ville de Ténès. Selon le maire de cette ville, ce site a été retenu pour l'opération de démolition compte tenu du fait que les familles qui se trouvaient dans ces baraques de fortune sont originaires d'autres communes, voire d'autres wilayas, mais surtout que la plupart des chefs de famille sont venus s'installer récemment (après 2007) dans le but de bénéficier de l'habitat rural. Toutefois, le maire tient à souligner que chaque cas a été étudié et ceux qui nécessitent une prise en charge par la commune le seront dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire. Le maire déplore que certaines familles, ayant eu vent de l'opération de démolition, se sont précipitées dans ces baraques avec armes et bagages pour pouvoir bénéficier de l'habitat rural. Son de cloche différent de la part de ces familles qui ont assisté impuissantes à la démolition de leurs «maisons». Certaines affirment être là depuis plus de 10 ans. Faux, rétorque le maire, qui affirme que juste avant la délivrance des arrêtés de démolition aux intéressés, la quasi-totalité de ces baraques étaient vides, particulièrement durant la nuit, preuve que ces familles avaient quelque part un gîte et n'étaient nullement dans un besoin pressant. Quelques-unes, nous confie le maire, servaient de lieux de débauche. Quoi qu'il en soit, il faut signaler que la construction de ces bidonvilles ne s'est pas effectuée en une seule journée mais au cours d'un laps de temps assez long qui aurait permis aux responsables locaux d'agir immédiatement afin de dissuader les opportunistes.