Plusieurs artisans rencontrés dans les locaux de la Direction des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat de la wilaya, questionnés sur le projet de loi portant exonération d'impôts à vie pour les artisans d'art, étaient réellement emballés par l'idée, tout en affichant un certain scepticisme, car, disent-ils, ils ne voient rien venir. Le directeur de wilaya des PME/PMI et de l'artisanat, Nadjib Achouri, assure que le projet a déjà été adopté par le gouvernement au tout début de ce mois de novembre et figure dans le projet de texte de la loi de finances 2010 qui sera probablement adopté. Son application sera ainsi effective dès le mois de janvier prochain. Le projet prévoit, dit-il, l'exonération totale et à vie de tout impôt pour les artisans d'art. Et notre interlocuteur de poursuivre : « Et c'est là un gain très important pour les artisans de notre wilaya à l'instar des dinandiers, dont le métier va certainement être sauvé par cette mesure qui les incitera à davantage et à transmettre leur savoir-faire aux jeunes générations». En effet, la dinanderie, activité traditionnelle dans laquelle excellent nos artisans, est menacée de disparition et seuls quelques maîtres artisans persistent encore et malgré tout dans le métier qui « se meurt pratiquement, faute de formation de jeunes pour prendre la relève et surtout par la cherté de la matière première. Selon leur propre expression, les difficultés auxquelles ils font face concernent surtout le cuivre, qui coûte sur le marché entre 900 et 1.000 dinars le kg, avec également le manque de locaux, etc. Et de faire remarquer que cette exonération d'impôts à vie peut constituer une vraie bouée de sauvetage, surtout que parmi d'autres mesures prévues pour secourir la profession, il y a lieu d'indiquer également l'organisation d'achat en gros de la matière première, soit par une combinaison entre la chambre de commerce, la direction des PME, soit par un regroupement d'artisans ou par toute autre manière sur laquelle on réfléchit, ceci pour agir dans le sens d'une baisse des prix. Et notre vis-à-vis de faire savoir que la décision d'exonération des impôts profite aussi aux autres artisans d'art que compte la wilaya, qui vivent des difficultés plus ou moins similaires, à l'image du travail de la maroquinerie, du bois, de la laine, des gâteaux et confiseries traditionnelles, etc.