Les pluies qui se sont abattues sur la région d'Oran, dimanche en début de soirée, ont été à l'origine de plusieurs accidents de la circulation. Ces accidents ont fait deux morts et huit blessés. La route nationale n°11, reliant les wilayas d'Oran et de Mostaganem, a été le théâtre d'un grave accident qui a coûté la vie à un jeune couple et a fait cinq blessés. Le drame s'est produit lorsque la voiture des victimes, une Peugeot 206, a dérapé avant de heurter une Renault Mégane. Le conducteur de la 206, âgé de 38 ans, et son épouse, âgée de 35 ans, ont rendu l'âme sur place. Deux passagers qui étaient également à bord de la 206 et trois occupants de la Ménage ont été blessés. Les dépouilles mortelles ont été évacuées vers la morgue, alors que les blessés ont été transférés vers le service des urgences de l'hôpital d'El-Mohgoun. D'autre part, deux personnes ont été blessées dans un carambolage entre trois véhicules à Hassi Bounif. Au niveau du 4e boulevard périphérique, et plus exactement entre la cité Djamel et le rond-point d'El-Bahia, une femme âgée de 21 ans a été gravement blessée suite à une collision entre deux voitures. Notons que la route nationale n°11 reliant les wilayas d'Oran et de Mostaganem, notamment le tronçon reliant Oran et Arzew, est la route la plus meurtrière dans le réseau routier de la wilaya d'Oran. Samedi dernier, deux personnes sont mortes et cinq autres ont été blessées dans une collision entre deux véhicules sur cette route. Le drame est survenu, avant-hier en fin d'après-midi, entre les communes de Mers El-Hadjadj et de Béthioua, lorsque deux voitures de marques Renault Kangoo et Citroën Berlingo se sont télescopées. Sur le coup, sept personnes ont été blessées, dont deux dans un état grave ont été évacués vers le service des urgences de l'hôpital d'El-Mohgoun. Ces deux derniers, en l'occurrence M.M., âgé de 32 ans, et A.R., âgé de 47 ans, ont succombé à leurs blessures quelques heures plus tard. Malgré l'arsenal juridique et répressif mis en place pour éviter le terrorisme routier, l'hécatombe continue. La wilaya d'Oran enregistre une hausse importante de la circulation automobile. Oran occupe la deuxième place dans la liste des wilayas qui enregistrent le plus grand nombre d'accidents. Selon les statistiques du ministère des Transports, 90% des accidents de la route en Algérie ont pour origine le facteur humain. L'excès de vitesse en est la première cause. Les chauffeurs les plus impliqués dans les accidents ont entre 30 et 39 ans (30% des cas) contre 16% pour la catégorie des moins de 20 ans. Les poids lourds (bus et camions) représentent 15% des accidents, selon ses chiffres. Les accidents de la route sont nombreux dans les villes mais plus mortels en rase campagne en raison de la vitesse excessive, a rappelé le ministre. Les automobilistes sont mis devant leurs responsabilités lorsqu'il s'agit «d'une conduite en état de fatigue et de somnolence» et «en excès de vitesse». Cette étude rappelle que les jeunes de moins de 40 ans «sont les premières victimes des accidents de la route. Pour réduire le taux de mortalité dans les accidents de la route, le ministre des Transports, Amar Tou, avait indiqué que son département est en train d'élaborer un cahier des charges propre à chaque mode de transport. Le nombre de victimes d'accidents de la route en 2008 a atteint 4.422 morts, soit une moyenne de 82 morts pour 100.000 véhicules, précisant que les jeunes ne sont pas les seuls à l'origine de ces accidents. La région Est du pays vient en tête avec 38,86%, suivie du Centre 28,7%, l'Ouest 23,4% et enfin le Sud avec 8%. S'agissant du coût des accidents de la route, M. Tou l'a estimé à 100 milliards de dinars en 2007 (équivalant à 1,3 milliard de dollars).