Pour combler le retard en matière de transaction numérique et de développement des services en ligne en Algérie, l'ARPT (Autorité de régulation des postes et télécommunications) a organisé hier un séminaire «sur la certification électronique» en partenariat avec l'Union internationale des télécommunications (ITU), par le biais de son bureau régional pour les Etats arabes, à l'hôtel Hilton. Un panel d'experts notamment étrangers sont venus exposer leur expérience dans le domaine de la certification électronique. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, a mis l'accent, lors de son intervention, sur la nécessité de mettre en place un cadre d'étude et de prospective pour l'utilisation d'une certification électronique efficace. Le ministre a souligné que notre pays a tant besoin de l'expérience de l'étranger dans ce domaine, pour garantir des transactions commerciales et financières en toute sécurité. La certification électronique est un procédé qui permet de garantir la sécurité des échanges sur Internet grâce à la mise en place d'une infrastructure à clés publiques «PKI», a-t-on indiqué. Cette certification est un procédé qui garantit quatre aspects de la sécurité des échanges d'information sur la Toile à savoir la confidentialité, l'authentification, l'intégrité et la non répudiation. Ces quatre aspects permettent d'instaurer un climat de confiance grâce à la mise en oeuvre d'une infrastructure à clés publiques «PKI» qui contribue à identifier des détenteurs de clés en émettant des certificats électroniques. Le «PKI», qui joue un rôle de pièce d'identité, contribue à identifier des détenteurs de clés en émettant des certificats électroniques qui sont des fichiers numériques qui attestent du lien entre les données de vérification de signature et un signataire. La certification électronique peut s'appliquer à différents domaines tels que l'e-gouvernance (passeport biométrique, carte d'identité électronique, la délivrance en ligne de documents d'état civil, du casier judiciaire, sécurité sociale). L'application de cette certification est nécessaire également dans l'e-commerce, a-t-on précisé, expliquant que tout échange ou tout type de commerce sur un réseau informatique ou sur Internet nécessite une fonction qui permette aux parties en présence de s'identifier mutuellement pour, éventuellement, participer à des transactions consistant en des échanges de commandes, de factures et paiement et de documents en général. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a souligné pour sa part que la certification numérique permettra plus de transparence et un meilleur contrôle sur les transactions. La certification électronique sera lancée de manière «effective» vers la fin de l'année 2010, a indiqué le chef de projet de la certification électronique à l'ARPT, M. Ahmed Berbar. «Une fois l'activité de la certification électronique lancée, on disposera d'une autorité-racine, laquelle procédera à l'octroi d'autorisations à des prestataires de certification», a expliqué M. Berbar à l'APS, en marge du séminaire. S'agissant du développement de la certification électronique en Algérie, il a considéré qu'elle est à ses «débuts», relevant que des projets sont déjà lancés comme le passeport et la carte nationale d'identité biométriques et électroniques, la carte Chifa, les cartes de retrait et de paiement ainsi que les opérations de certification interbancaires. Il s'agit cependant d'opérations «indépendantes qui ne fonctionnent pas en collaboration les unes avec les autres et ne disposent pas de schéma directeur global», a fait remarquer M. Berbar.