Le procès en appel du conseiller à l'alimentation auprès des cantines scolaires de la circonscription d'El-Khroub, qui s'est ouvert hier à la Cour de Constantine, a été reporté au 3 janvier prochain, à cause de l'absence de deux témoins clés dans cette affaire. Pour rappel, l'accusé (S. A), âgé de 46 ans, a été condamné, il y a près de deux mois, par le tribunal correctionnel d'El-Khroub, à 5 ans de prison ferme et une amende de 10 millions de centimes pour 'passation de marchés en violation des textes réglementaires en vigueur, et faux et usage de faux en documents commerciaux''. Les faits remontent à l'an 2007, lorsque l'accusé, selon le rapport d'expertise administrative et les résultats des investigations de la brigade économique, avait passé un marché auprès d'un fournisseur établi à Alger pour l'approvisionnement des écoles en tables et chaises pour un montant de 842 millions de centimes, ainsi que l'acquisition de lait (Lahda) pour un montant de 263 millions de centimes, établissant dans ce sens de faux bons de commandes utilisés par les cantines scolaires, ainsi que de faux bons de réception et autres avis de versements, usant dans cette opération des cachets de l'inspection et de l'inspecteur chargé du volet alimentation, tout en imitant sa signature. Ce sont là des preuves sur lesquelles s'est basée l'accusation, et qui ont conduit à l'inculpation et la condamnation du mis en cause à 5 ans de prison ferme assortie de 10 millions de centimes. Mais, dans le fond, rien n'incrimine directement l'accusé, qui clame son innocence en interjetant appel contre la décision de justice rendue par le tribunal de première instance. Aussi, voilà pourquoi la présence des trois témoins est plus que primordiale pour les juges qui se penchent sur ce dossier, chose qui devrait leur permettre de trancher dans l'affaire en prenant en considération tous les détails du dossier. Notons que ces derniers ont été destinataires de convocations émises par le greffier de la Cour, et à défaut ils seront contraints à la présence par le biais d'un recours à la force publique.