Le groupe français Vergnet s'est vu confier la construction de la première ferme éolienne en Algérie, à l'issue de l'ouverture des plis relative à l'avis d'appel d'offres concernant ce projet ambitieux. Vergnet, qui a fait la meilleure offre et retenu par la Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz (CEEG), filiale du groupe Sonelgaz, sera ainsi la compagnie étrangère qui réalisera à Adrar la première ferme éolienne algérienne, d'une capacité de 10 mégawats (MW). L'offre des Français a été jugée meilleure, avec un investissement de l'ordre de 3,05 milliards de DA et un coût du Kw/h estimé à 9,620 DA, devant l'allemand Man Ferrostal qui a proposé 4,92 milliards de DA d'investissement et 13,283 DA par Kw/h. Vergnet est un groupe industriel qui conçoit, fabrique, commercialise, installe et assure la maintenance de matériels pour la production d'énergie éolienne. Le groupe français a installé jusqu'à ce jour plus de 500 éoliennes dans le monde entier qui produisent annuellement 150.000 MW/h d'électricité. D'une puissance donc de 10 MW, la future ferme éolienne d'Adrar, au sud-ouest du pays, sera réalisée sur une assiette de 30 hectares et devrait être opérationnelle en 2012, indique t-on à la CEEG. «Le choix du site de la ferme dans la wilaya d'Adrar a été fait suite à une étude cartographique sur les grandes régions de vent en Algérie et à l'issue de laquelle les régions de Tindouf et d'Adrar ont été définies», a déclaré le PDG de la CEEG, Zoubir Boulkroun, au terme de la séance publique d'ouverture des plis à laquelle a pris part le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil. Le PDG de la CEEG a indiqué que l'énergie produite par cette future ferme sera intégrée dans le réseau d'électricité de la wilaya d'Adrar. Il soulignera que cela permettra d'économiser une importante quantité d'énergie quand il y a du vent dans la région. La ferme éolienne d'Adrar sera ainsi le premier projet d'envergure à être concrétisé dans le cadre d'un ambitieux programme mis en place par Sonelgaz pour diversifier les sources d'énergie durant les prochaines décennies sachant que la consommation d'électricité dans notre pays est en constante progression. Ce n'est bien évidemment pas la seule raison. Notre pays, à l'instar d'autres, en optant pour ce type d'énergie, contribue à la préservation de l'environnement et la couche d'ozone. A cet effet, l'Algérie et l'Espagne avaient décidé, il y a deux semaines, de créer un groupe de travail qui sera chargé d'élaborer un document sur l'énergie et les changements climatiques et d'étudier les possibilités d'interconnexion entre l'Europe et l'Algérie. Le document en question, une fois finalisé, sera présenté au deuxième sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) prévu les 6 et 7 juin à Barcelone en Espagne.