Le président a rappelé tout en haut de sa directive, les mesures législatives, institutionnelles et judiciaires qu'il a prises dans le cadre de son programme politique, pour, dit-il, «moraliser la vie publique et lutter contre la corruption.» La ratification par l'Algérie de la convention des Nations unies du 31 octobre 2003, contre la corruption; la promulgation de la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption; la signature d'un décret présidentielle le 22 novembre 2006 fixant la composition, l'organisation et les modalités de fonctionnement de l'organe national de prévention et de lutte contre la corruption ; la loi du 6 février 2005 relative à la prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme; l'ordonnance du 19 février 2003 modifiant et complétant l'ordonnance de 1996 relative à la répression de l'infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger ; le décret exécutif du 7 avril 2002 portant création, organisation et fonctionnement de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) ; le décret présidentiel du 26 octobre 2008 modifiant et complétant le décret présidentiel de 2002 portant réglementation des marchés publics ; l'ordonnance du 28 février 2008 élargissant les prérogatives de l'IGF au contrôle et à l'audit de gestion des entreprises publiques économiques. Tout un arsenal institutionnel et réglementaire qui n'a pratiquement servi à rien au regard de la multitude de scandales financiers qui minent quotidiennement l'Etat jusqu'à son plus haut niveau. Son rappel ainsi est inutile lorsqu'on sait que la volonté politique dans les plus hautes instances de l'Etat manque terriblement de cran pour l'appliquer dans ses propres rouages.