Le logement rural fait des mécontents nombreux à Rahouia, une localité agro-pastorale du Nord de la wilaya. En effet, selon une lettre-pétition à la tonalité des plus sèches adressée aux autorités de la wilaya, des citoyens font état d'une «répartition peu équitable des logements ruraux par la commune avec des affectations faites à des personnes qui n'ont rien à voir avec le monde rural ou encore des noms figurant sur la liste des bénéficiaires alors qu'ils n'habitent même pas sur le territoire de la commune de Rahouia» écrivent-ils dans leur pétition remise également au chef de la daïra de Rahouia. Un dossier comportant des «preuves formelles» a été remis au wali de la wilaya auquel, il est demandé de diligenter une enquête approfondie sur ce «scandale qui couve à l'APC de Rahouia depuis des mois» dénoncent des fellahs dans leur lettre dont une copie a été remise au bureau du «Quotidien d'Oran» à Tiaret. Selon une enquête menée par les services de la daïra de Rahouia, aucune trace n'a été trouvée des dossiers des fellahs déposés au niveau de la mairie. Pis encore, une femme, décédée l'année dernière, a même été retrouvée sur la liste des bénéficiaires, une «affaire» actuellement entre les mains de la sûreté de la daïra de Rahouia. Montrée du doigt par les protestataires, la liste des bénéficiaires a été établie «alors que certains dossiers n'ont pas été ni consultés ni approuvés par les subdivisions locales de l'agriculture et de la DLEP» selon les résultats de l'enquête menée par les services de la daïra de Rahouia. Une commission d'enquête sera diligentée cette semaine par le wali de la wilaya à l'APC de Rahouia pour faire toute la lumière sur une «affaire» qui divise les membres élus de la commune de Rahouia au point que quatre élus sur neuf ne siègent plus aux assemblées plénières depuis plus de six mois. Il faut savoir que la wilaya de Tiaret a bénéficié au titre du plan quinquennal en cours d'un nouveau programme de construction de logements de 13500 unités dont plus de sept mille de type rural.