Après la visite rendue à leur hameau par le premier responsable de la wilaya, les habitants de Garaât Saïda ont, par l'intermédiaire de l'Association du développement rural de Aïn Kercha, exposé les problèmes auxquels ils font face chaque jour que Dieu fait, d'autant que cette région a durement souffert des affres de la décennie noire. Garaât Saïda qui est une région agro-pastorale se débat dans de nombreux problèmes que l'association précitée a rapportés dans une requête de deux pages. En effet, outre le manque de transport, le citoyen de ce hameau souffre de l'absence d'une salle de soins. Cette dernière a été fermée au cours des dernières années et n'a pas été rouverte pour prodiguer ses services aux patients qui sont obligés de se rendre à Aïn Kercha pour le moindre bobo. Les habitants sollicitent l'ouverture d'une agence postale et la connexion de certaines habitations au réseau électrique. Le plus grave par-dessus tout, c'est l'appauvrissement des gens après ce qu'ils ont endurés pendant la décennie noire. Il semble qu'ils n'ont plus les moyens de se relever pour gagner honnêtement leur vie. Ainsi, ils se plaignent de la mauvaise qualité de leur habitat, sans parler de ceux qui ne se sont pas vu attribuer des logements ruraux. Ils souhaitent un soutien de la part des autorités, notamment dans le domaine agricole, lequel constitue la colonne vertébrale de la région. Ici, on ne compte que sur le produit de la terre pour vivre. C'est pourquoi les fellahs de la région espèrent un soutien, notamment par l'octroi d'ovins et ce, en leur facilitant un crédit auprès des banques. Même le problème de l'eau se pose ici avec acuité en l'absence de puits. Par ailleurs, pour désenclaver Garaât Saïda, les citoyens souhaitent l'ouverture de routes pour un facile accès aux autres régions, dont les mechtas avoisinantes. Ils n'ont pas oublié de soulever le problème de l'oued qui exige de grands travaux afin d'éviter aux terres agricoles de souffrir des eaux pluviales.