La distribution du courrier dans la wilaya de Constantine enregistre des couacs, particulièrement au niveau des nouvelles cités, à l'instar de celles des nouvelles villes de Ali Mendjeli et de Massinissa, et même dans les nouvelles cités évolutives où OPGI à l'exemple des immeubles de Békira, où se pose de vrais problèmes de baptisation des rues et de numérotation des maisons et immeubles. Les difficultés de distribution du courrier existent aussi au niveau des vieux quartiers des villes de la wilaya, où si les problèmes de baptisation des rues et celui de la numérotation des immeubles ne se posent pas, il y a lieu de relever le phénomène d'absence ou de disparition des boîtes aux lettres ou d'indication sur les boîtes quand celles-ci existent. Combien de fois, a t-on, entendu parler de citoyen protester contre la disparition de son courrier, ou écouter d'autres se plaindre contre la poste, pour un courrier important non reçu et ayant causé des déconvenues aux concernés. Mais cependant, il est clair que c'est surtout les nouvelles cités qui pâtissent le plus des difficultés de distribution du courrier. A telle enseigne que selon des responsables d'Algérie-Poste, une étude a révélé que, pour ce qui concerne la nouvelle ville de Ali Mendjeli par exemple, 95% des immeubles ne portent pas de numérotation et 70% des rues ne sont pas baptisées. Toutefois, selon nos interlocuteurs, la situation de la distribution du courrier dans la cité reste maîtrisable et ce, dans une proportion assez analogue à celle du centre-ville du vieux rocher, si bien que le taux de plaintes des citoyens, dans cette nouvelle cité est, à peu de choses près le même. Les raisons sont assez simples, disent-ils, les nouveaux habitants transférés vers d'autres cités du chef-lieu de wilaya, à Massinissa à El Khroub ou à Ali Mendjeli, gardent dans leur majorité leurs anciennes adresses et y passent régulièrement pour récupérer les lettres, colis etc. D'autres part, beaucoup parmi les nouveaux arrivants qui n'ont pas pu conserver leurs anciennes adresses, utilisent des boites postales, dont sont pourvues les trois bureaux d'Algérie-Poste existant à Ali Mendjeli. Tout cela avec la précision, poursuit-on, que ces dernières années le volume du courrier des particuliers a fondu comme neige au soleil, du fait d'une large diffusion des moyens de communication modernes, à l'instar de la téléphonie mobile, de l'Internet etc. Sur le terrain, il ne reste comme courrier important à distribuer que celui afférent aux institutions étatiques et aux entreprises économiques. C'est ainsi que «le plus gros problème que nous rencontrons est d'un genre pas tellement différent, il a trait essentiellement au manque de boites aux lettres ou à celui des indications de noms sur ces dernières, comme un peu partout ailleurs». Et si effectivement, il y a une réduction évidente dans la correspondance en général, grâce surtout au portable, les réclamations sont fréquentes à Algérie Poste ou ailleurs comme le centre des chèques postaux, la caisse de retraite, les caisses d'assurances, etc. Et dans l'attente de la baptisation des rues et la numérotation des immeubles, on a recours à Massinissa à El Khroub, et même à Ali Mendjeli et Békira, à l'astuce du café ou de l'épicier du coin, qui assure aussi les fonctions de facteur.