Déjà samedi dernier, le chef de la daïra de Bathia (sud-ouest de Aïn Delfa), au volant de son véhicule, vers 14h, est tombé dans un traquenard parce qu'il a voulu aider un autre automobiliste supposé avoir crevé une roue. Le fonctionnaire a été agressé, roué de coups, délesté de son téléphone, de son argent et du poste radio du véhicule après avoir été blessé au visage et reçu un coup de couteau à la cuisse, et ce, par une bande de malfrats qui sévit entre Djelida et l'échangeur de Bourached. Mardi, le scénario se répète, cette fois juste à l'amorce du virage de la bretelle qui mène vers Aïn Defla, toujours au niveau de l'échangeur. C'est ainsi que vers 17h30, H. Djilali se dirigeant vers Aïn Defla amorce le virage quand un groupe d'individus, 6 à 7, dit-on, se dressent sur la route lui faisant signe de s'arrêter. Sentant le coup fourré, il fonce sur le groupe qui s'écarte mais une pluie de gros cailloux s'abat alors sur le véhicule, faisant en éclats le pare-brise. Djilali est touché par un projectile à l'arcade sourcilière. Bien sûr, il a continué sa route se dirigeant directement vers le service des urgences de l'hôpital du chef-lieu Aïn Defla où il est pris en charge et soigné. Heureusement pour lui, il s'en sort avec quelques points de sutures à l'arcade et un œdème à l'œil. Un membre de sa famille nous a précisé qu'il ne souffrait pas de traumatisme crânien, malgré le coup reçu, les examens cliniques et radiologues n'ayant rien fait apparaître de tel. A signaler que sur ce tronçon d'autoroute on n'en est, malheureusement pas, à cette première agression, ni même à la 2e puisque de telles «attaques» que mène un groupe d'individus ont été déjà signalées ça et là. Les services de la gendarmerie, notamment la brigade de Sidi Lakhdar a déjà démantelé une bande qui se livrait à tels actes non seulement sur l'autoroute mais sur d'autres axes routiers. Un parent de cette dernière victime n'a pas caché son incompréhension: «Construire un axe routier si important et voir les usagers se faire agresser par des bandits de grands chemins, agissant en plein jour et à visage découvert est incompréhensible». Pourtant Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics a, très souvent, répété que l'autoroute est «l'œuvre du siècle» et surtout qu'elle doit obéir «aux normes internationales». La préservation de ces usagers contre de telles agressions ne fait-elle pas partie de ces «normes internationales ?».